Laurent Gbagbo prévient Ouattara : » Après le 31 octobre, ce sera la catastrophe… »
Après 9 ans de silence, le Président Laurent Gbagbo s’est exprimé par le biais de la chaine de télévision française TV5. Une interview exclusive dans laquelle il prévient la classe politique ivoirienne du danger que constitue l’organisation de la présidentielle sans discussions.
Le Président Laurent Gbagbo a enfin parlé. Et il a parlé parce que selon lui la situation du pays le commande. Ainsi pour Laurent Gbagbo, de par son expérience « d’homme politique connu », la situation de la Côte d’Ivoire est préoccupante.
Selon Laurent Gbagbo, si Alassane Ouattara s’entête à organiser la présidentielle du 31 octobre sans » discussion et sans négociation « , la Côte d’Ivoire risque de plonger dans une aventure incertaine.
» Ce qui nous attend, c’est la catastrophe, c’est pour cela que j’ai parlé. Pour qu’on sache que je ne suis pas d’accord pour aller pieds et poings liés à la catastrophe. Pour qu’on sache que j’ai dit qu’il y’avait autre chose à faire. Il faut discuter« , a prévenu l’ancien chef d’État ivoirien.
Mieux, il a été clair sur sa position contre le 3e mandat d’Alassane Ouattara. « Dans ce combat qui se mène autour du 3e mandat, je suis moi Laurent Gbagbo, ancien chef d’État, ancien prisonnier de la CPI, je suis résolument du côté de l’opposition. Mais pour régler cette situation, Gbagbo a appelé à « Discuter, négocier, parler ensemble. » Il est toujours temps de parler » a-t-il fait savoir. » Je dis, vu mon expérience, il faut négocier. », a encore répété Laurent Gbagbo.
« Il faut une auto-éducation. Il faut que les gens comprennent que dans la démocratie on est pas d’accord mais on vit ensemble dans un pays. Une fois qu’on s’est donné des règles, il faut les respecter. Si on ne peut pas respecter les deux mandats, il ne faut l’écrire dans la Constitution « , a recommandé Laurent Gbagbo. qui a expliqué son silence par le fait qu’il avait voulu parler en étant sur le sol ivoirien. Mais la situation politique en a décidé autrement.
« J’attendais d’être dans mon pays avant de parler, j’attendais d’être en Côte d’Ivoire avant de parler. Aujourd’hui la date du 31 octobre approche, je vois que les querelles nous amènent dans un gouffre, en tant qu’ancien président de la république, en tant qu’ancien prisonnier de la CPI, si je me tais, ce ne serait pas responsable. J’ai décidé de m’exprimer pour donner mon point de vue sur ce qui se passe pour donner ma direction, celle qui me semble bonne », a dit Gbagbo.
Pour lui, le rejet de sa candidature relève de l’enfantillage. De plus, il a laissé entendre qu’il ne quittera pas la scène politique maintenant comme certains le suggèrent, avec Ouattara et Bédié ensemble. Même s’il pense que » la vie peut continuer sans nous « .