RDC: La sportive Laurence Fischer s’associe au Dr Mukwege pour aider les femmes vi*lées
Cela fait maintenant trois ans que Laurence Fischer, triple championne du monde de karaté s’est engagée aux côtés du célèbre docteur Mukwege pour aider les femmes violées. En effet, la sportive se rend régulièrement en RDC pour apprendre à ces femmes des techniques d’auto-défense.
Les séances ont lieu une fois par semaine à Bukavu. Sur le tatami, ces femmes retrouvent leurs entraîneurs, Laurence Fischer et Franck Kwabe. Elles ont droit à des séances pour apprendre l’auto-défense. C’est le moyen pour elles de reprendre confiance en elles, de se reconstruire et de se défendre.
Force, concentration et endurance
Les séances ont lieu à la fondation Panzi qui a été créée en 2008 par le Dr Denis Mkwege. Cet homme est reconnu comme un pionnier dans le processus de reconstruction des femmes violées au Congo. En effet, chirurgien, il opère ces femmes et reconstruit les parties endommagées des corps de ces femmes. En RDC, pays miné par la guerre, le viol est devenu une arme de guerre. Les femmes puis les enfants sont les principales victimes avec des milliers d’entre elles victimes de graves sévices sexuels.
Témoignage de Laurence et d’une participante
Laurence Fischer qui s’est retirée des compétitions après avoir remporté à trois reprises les championnats du monde de karaté et à sept reprises les championnats d’Europe, s’est engagée depuis dix ans, à aider les femmes victimes de violences partout dans le monde. C’est ainsi qu’elle est arrivée en RDC. C’est un travail bénévole pour la karatéka. Et elle y prend beaucoup de plaisir. Elle explique : « Grâce au karaté, ces femmes prennent conscience qu’elles ont de la force. Elles acquièrent aussi de l’endurance et de la concentration ».
Une participante à ce programme, Sandra, 16 ans, témoigne qu’elle aurait aimé bénéficier de ces cours pour pouvoir faire face à son agresseur. Elle a cependant décidé de transmettre le karaté aux filles de son quartier pour qu’elles ne subissent pas le même calvaire qu’elle.