L’Organisation de défense des droits de l’homme, Human Rights Watch, a accusé dernièrement les forces de sécurité et de défense du Burkina Faso « d’exécution sommaire de 31 prisonniers » non armés dans la ville de Djibo, rapporte Sputnik.
L’armée Burkinabè est sous les projecteurs pour avoir procédé à des exactions dans sa lutte contre le terrorisme. Selon Human Rights Watch, les fores de sécurité et de l’ordre du Burkina Faso ont exécuté sans autre forme de procès 31 prisonniers dans le nord du pays.
Il s’agit d’hommes, tous issus de la communauté peulh. Ils auraient été tués quelques heures seulement après avoir été arrêtés le 9 avril lors d’une opération antiterroriste du gouvernement, a déclaré le groupe de défense des droits de l’homme, basé à New York. L’incident s’est produit à Djibo, une région au nord de la capitale du pays, Ouagadougou.
C’est tout à fait «une moquerie brutale d’une opération antiterroriste qui pourrait constituer un crime de guerre et pourrait alimenter de nouvelles atrocités», dénonce l’ONG qui a interrogé 17 personnes au cours des tueries, dont 12 témoins des arrestations et de l’enterrement ultérieur des victimes, selon le communiqué.
Des dizaines de membres des forces de sécurité ont été impliquées dans l’opération, qui a duré plusieurs heures, a indiqué HRW.
Depuis le mois de janvier dernier, des jeunes volontaires ont regagné les rangs des agents de la défense de la patrie après un recrutement opéré par le ministère burkinabé de la Défense pour lutter contre le terrorisme. Mesure qui ne semble pas avoir été une si bonne idée.