Afrique : Lancement d`un réseau panafricain de journalistes sur la sécurité maritime au Togo (voir photos)
Placé sous le patronage du ministre togolais de la Communication et de la Formation civique, Guy Madjé LORENZO, ucomplexe hôtelier de Lomé a abrité ce vendredi 12 août, le lancement officiel du réseau JASEMA (Journalistes africains pour la sécurité maritime). Ce réseau s’est donné pour objectif, de vulgariser et de disséminer la thématique de la « sécurité maritime », avant, pendant et après le Sommet de l`UA d`octobre 2016, à Lomé.
La cérémonie a connu la participation des journalistes du Cameroun, du Mali, du Libéria, de la Guinée, de la Sierra Leone, du Burkina Faso, du Nigeria, du Sénégal, du Bénin et du Togo. Le bureau exécutif du réseau de 13 membres est présidé par le Togolais Arimiyao Tchagnao et comme vice-président, le Guinéen Ibrahima Koné, président de l’Union de la Presse libre de Guinée (UPLG).
Le nouveau président du Réseau a dans son discours de circonstance, ressorti les problèmes qui assaillent le secteur maritime en Afrique dont entre autres l’insécurité sur les mers et océans enregistrée ces dernières années, également la piraterie maritime, la pêche illicite, le trafic humain, de drogues et d’armes, et le phénomène des passeurs sont quelques-unes des menaces qui font chaque jour de la méditerranée un « cimetière bleu ».
« Les statistiques sont effroyables. Une attaque de pirate est enregistrée toutes les semaines dans le Golfe de Guinée ; la pêche illicite fait perdre la somme faramineuse de 10 à 23 milliards de dollars aux pays africains ; 75 % des grandes pêcheries mondiales ont été surexploitées et sont en voie d’épuisement ; les mers et océans sont devenus des dépotoirs où sont déversés des produits toxiques qui déciment la faune et la flore marines », a martelé M. Tchangao.
Poursuivant, il a expliqué que le phénomène devient alarmant et nécessite une lutte intense, tout en saluant les efforts consentis par l’Union africaine (UA) et le Togo sous la houlette du président de la République, Faure Gnassingbé. Selon lui, une charte commune devait découler de ce sommet, pour permettre aux pays africains de se doter des arsenaux juridiques pour réprimer les actes de grands banditismes en mer.
Les enjeux sont capitaux et interpellent tous les acteurs, dont les médias qui doivent jouer pleinement leur partition, a-t-il signifié.
Selon M. Tchangao, le principal objectif du JASEMA est de sensibiliser les journalistes et les populations sur les thématiques relatives à la mer, de promouvoir les meilleures pratiques allant dans le sens de la protection des ressources que regorge la mer, et de permettre aux Etats d’engrainer d’énormes bénéfices qu’offrent l’exploitation des mers et océans.