Le Maroc est devenu la toute première nation arabe à atteindre un quart de finale de la Coupe du monde et la première équipe africaine à y parvenir depuis le Ghana en 2010. À Doha, les Lions de l’Atlas bénéficient du soutien de toute l’Afrique et du Moyen-Orient.
Lorsque le Maroc affrontera le Portugal pour une place en demi-finale de la Coupe du monde samedi, il pourra compter non seulement sur le soutien de milliers de supporters venus de la pointe nord-ouest de l’Afrique, mais aussi sur celui de millions de personnes à travers le continent et le Moyen-Orient.
Après leur étonnante victoire aux tirs au but contre l’Espagne, les Lions de l’Atlas sont les seuls représentants africains encore présents au Qatar et la première équipe africaine à atteindre les quarts de finale depuis le Ghana en 2010. Ils sont également la toute première nation arabe à atteindre ce stade de la Coupe du monde, ce qui leur vaut un énorme soutien.
Hakim Ziyech, Achraf Hakimi et ses coéquipiers ont déjà marqué l’histoire de ce tournoi en devenant la première équipe africaine à occuper la première place de groupe de la Coupe du monde depuis le Nigeria en 1998.
Après avoir battu l’Espagne, ils ont une chance de réaliser ce que le Ghana n’a pas accompli en Afrique du Sud en 2010 : devenir la première équipe africaine à atteindre une demi-finale de la Coupe du monde et pourquoi pas devenir le premier pays africain à remporter le mondial.
Comme le Ghana en Afrique du Sud, ils ont un continent uni derrière eux, malgré les différences importantes qui divisent souvent l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne.
Le Maroc joue pour tous les Africains
Lorsqu’un pays européen est éliminé d’une Coupe du monde, les supporters ont tendance à suivre le reste du tournoi de manière plutôt passive, s’intéressant davantage au résultat global qu’au sort des autres équipes européennes. En fait, ils sont plus susceptibles de s’intéresser à une équipe d’une confédération différente, comme le Brésil ou l’Argentine.
Mais pas en Afrique. Si les supporters africains soutiennent avant tout leur propre nation, il n’est pas rare de les entendre dire qu’ils soutiennent toutes les équipes africaines, même en mettant de côté certaines rivalités.
« Pourquoi une équipe africaine ne pourrait-elle pas gagner la Coupe du monde ? »
C’est un sentiment non seulement chez les supporters, mais aussi chez ceux qui sont plus proches de l’action.
« Nous aussi, nous sommes africains », a déclaré Walid Regragui, l’entraîneur du Maroc, avant le dernier match de groupe contre le Canada. « Et donc, comme le Sénégal, comme le Ghana, comme le Cameroun et comme la Tunisie, nous voulons porter haut les couleurs du football africain. »
Pour Regragui, il ne s’agit pas seulement de solidarité continentale ; les Lions de l’Atlas ont également un point sportif à prouver.
« Le football africain est souvent considéré comme médiocre, mais, lors de cette Coupe du monde, je pense que nous avons montré que nous pouvons rendre la vie difficile à n’importe qui. »
Pour le moment, l’Afrique attend toujours son premier demi-finaliste. Au Qatar, tout un continent espère que ce sera le Maroc.