Lâché par les sponsors avant son concert : Soum Bill crie son ras-le-bol
« Je suis outré, je vis dans un pays où on essaie de plébisciter les choses qui n’ont pas toujours leur sens », s’est indigné Soum Bill, lors d’une conférence en prélude à son concert qui aura lieu en novembre. L’artiste a crié son ras-le-bol contre les annonceurs de la Côte d’Ivoire qui lui ont tourné le dos pour cet évènement.
« Mon concert est fait sur fonds propres… après 30 ans de métier, on se dit qu’on représente ne serait-ce qu’un minimum aux yeux de certaines institutions qui notamment peuvent nous accompagner quand on leur soumet des projets mais ce n’est pas toujours évident », se désole Soum Bill, avant de fustiger les annonceurs:
« Je suis outré, je vis dans un pays où on essaie de plébisciter les choses qui n’ont pas toujours leur sens ,quand il s’agit de soutenir les choses qui ont un symbole, il n’y a jamais personne, on a l’impression qu’on veut nous maintenir dans quelque chose pour nous empêcher de penser en fait ».
Soum Bill a ajouté avoir fait ce qu’il fallait, « on a approché toutes les maisons dignes de ce nom… il n’y a jamais de budget en fin d’année mais quand c’est un artiste qui sort de nul part, c’est les chèques de 250/300 millions et quand c’est les artistes locaux, il n’y a jamais personne, je ne trouve pas ça très sérieux, je ne pense pas que cela est fait pour encourager la culture et tous les jeunes qui arrivent derrière« .
David Tayorault, son arrangeur lui a emboité le bas: « A un certain moment, il y a un ras-le-bol (…) SOUM BILL fait partie de la première génération de chanteurs de Zouglou et de cette première génération, il est le seul artiste qui est encore en activité(…) Je suis très content qu’il fasse son concert mais très mécontent qu’il le fasse de ses propres moyens(…)
« Quand son concert sera une réussite demain car je sais qu’il va remplir le Palais de la culture parce qu’il l’a déjà fait, il va prouver à ceux qui sont dans le Sponsoring qu’on peut se passer d’eux si on s’y met et qu’on unit nos forces, pour faire ce que nous voulons. Ici malgré tout le talent que tu as, ils ne vont jamais te mettre au même niveau que ceux qui viennent d’ailleurs« , a dénoncé Totorino.