Le projet de construction d’une base navale au Soudan par la Russie a récemment été confirmé par les autorités russes. Ladite base navale sera construite près du Port-Soudan sur la côte d’un carrefour logistique. Ce centre de soutien sera destiné aux réparations, au réapprovisionnement et au repos du personnel.
C’est le Kremlin qui a officiellement donné son feu vert pour la construction d’une base navale au Soudan. Celle-ci pourra accueillir jusqu’à 300 personnes, civils et militaires, et quatre navires de guerre, notamment à propulsion nucléaire.
Dans le projet, il est indiqué que la Russie aura le droit de transporter, via les ports et aéroports soudanais, des armes, munitions et équipements destinés au fonctionnement de sa base. Ce site sera le premier du genre pour Moscou en Afrique, et le second dans le monde, après celui de Tartus, en Syrie.
La coopération militaire entre la Russie et le Soudan ne date pas d’aujourd’hui, comme l’indique le correspondant régional, Sébastien Nemeth. Au cours des deux guerres civiles soudanaises, l’URSS de l’époque avait livré des armes au Soudan. Les échanges s’étaient réduits après la chute de l’Union soviétique, mais la présence de Moscou dans le pays est restée la même.
Pour les experts, la base à Port-Soudan aura beaucoup d’avantages. Les marins des flottes du Nord n’auront plus à subir des transitions épuisantes en passant plusieurs mois dans l’océan Indien. La position du Soudan est également stratégique, sur la mer Rouge, face au golfe d’Aden. Près de 10 % des marchandises commercialisées dans le monde passent dans ce carrefour d’échanges maritimes entre l’Europe et l’Asie,
A côté de cela, la Russie est aussi le plus grand fournisseur d’armes en Afrique, notamment en Algérie, en Égypte, en Angola. Ces dernières années, elle a signé des accords de coopération militaire avec près de 20 pays d’Afrique, dont la Centrafrique. Moscou tente également depuis des années d’installer une base militaire dans la région de la corne de l’Afrique, notamment à Djibouti, mais sans succès.
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