La légende galloise du rugby, Gareth Thomas, a révélé qu’il est atteint du VIH et vit secrètement avec le virus depuis des années.
Le joueur de 45 ans qui a pris sa retraite du rugby en 2011, enregistre 100 sélections internationales pour le Pays de Galles. Il a déclaré que le fait de cacher son statut VIH pendant des années l’avait poussé à envisager le suicide.
«Quand j’ai découvert que je devrais vivre avec le virus VIH, ma première pensée a été de me dire que j’allais mourir, a affirmé Thomas, âgé de 45 ans, dans un documentaire qui sera diffusé mercredi. Je ne blâme pas les gens de n’être pas au courant de la situation. Le problème, c’est que dans les scénarios admis dans les années 1980, les gens n’en parlaient pas parce qu’ils ne disposaient pas d’autres informations»
pic.twitter.com/4LOH7yKdlZ— Gareth Thomas (@gareththomas14) 14 septembre 2019
Thomas, qui est devenu gay en 2009, a également confirmé que son mari, Stephen, qu’il avait rencontré après le diagnostic, n’était pas porteur du virus.
«J’avais peur que les gens me jugent, me traitent comme si j’avais la lèpre à cause du manque de connaissances (autour de cette maladie, ndlr)», dit-il, ajoutant qu’après avoir appris la terrible nouvelle, il est passé une «période très sombre». «J’avais des idées suicidaires, comme sauter d’une falaise. Pour moi, avoir envie de mourir était naturel et je me disais que ça serait plus simple comme ça, mais vous devez vous confronter aux choses», confie-t-il.
« Pour moi, vouloir mourir était une pensée naturelle et semblait être la solution la plus facile, mais vous devez faire face aux choses. Et avoir un système de soutien solide et la force personnelle et l’expérience de surmonter ces émotions m’a permis de le traverser ».
Parlant de sa réaction à l’annonce de son statut sérologique, l’ancien capitaine des Lions irlandais et britanniques a déclaré: «Quand elle a prononcé ces paroles, j’ai rompu. J’étais dans un tel état. J’ai tout de suite pensé que j’allais mourir. Je me sentais comme un train express me frappait à 300 km/h. Je ne m’y attendais pas du tout. Ensuite, je me suis demandé combien de temps il me reste. J’étais désemparé. »
Expliquant sa décision de raconter son histoire devant la caméra, il a déclaré que c’est «pour aider les autres et faire la différence». «Beaucoup de gens qui ont le VIH vivent dans la peur et la honte et je refuse d’être l’une d’entre elles maintenant. Nous devons briser ce tabou pour de bon».
«Je le fais parce que, je veux me rappeler à quoi ça ressemble de vivre. Je veux me rappeler ce que c’est que de se sentir libre. Et en faisant cela, je veux donner à tant d’autres personnes qui se trouvent exactement dans la même position que moi – et probablement dix fois pire – la possibilité de se sentir à nouveau libres. Et pour faire cela, je dois m’éduquer moi-même. Je dois être fort. À la fin, je dois être une personne complètement différente de celle que je suis maintenant. »
« Je pense que ce que je veux apprendre, c’est que j’ai le VIH – et c’est bon. C’est ce que je veux apprendre. Plus que tout. »
Selon Mail Online, le sportif prend désormais un comprimé contenant quatre médicaments par jour, et les médecins ont affirmé que son état était maîtrisé à un point tel qu’il est considéré comme « indétectable » et ne peut plus être transmis.