Le tribunal criminel d’Abidjan a condamné lundi l’ancien bras droit de Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé en liberté conditionnelle aux Pays-Bas, à 20 ans de prison, 10 ans de privation de ses droits civiques et 300 000 euros de dommages et intérêts.
Acquitté en janvier dernier par la Cour pénale internationale (CPI), l’ancien chef des Jeunes patriotes ivoiriens Charles Blé Goudé a finalement été condamné dans son pays. Il a annoncé, lundi 30 décembre, à l’Agence France Presse (AFP) avoir appris sa condamnation à 20 ans de prison par la justice ivoirienne lors d’une audience à Abidjan le même jour.
Son pays l’a condamné par contumace à 20 ans de prison . « 10 ans de privation de ses droits civiques et 200 millions de francs CFA » de dommages et intérêts à verser aux victimes. Le tribunal a, en outre, délivré un mandat d’arrêt contre lui.
L’un de ses avocats, Me Suy Bi Gohoré, avait alors affirmé que le président du tribunal criminel d’Abidjan avait dénoncé des vices de forme dans la procédure fondés entre autres sur l’absence de l’accusé.
Les détracteurs du président du congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) le considèrent comme l’un de ceux qui ont contribué à raviver les violences post-électorales ayant fait plus de 3 000 morts.
Le président Ouattara a déclaré samedi que « nul ne sera autorisé à déstabiliser la Côte d’Ivoire » et que « le droit sera appliqué à tous, candidat ou pas ».
De son côté, l’opposition ivoirienne estime que ces derniers événements, avec l’affaire Guillaume Soro sont des mises en oeuvre du président Alassane Ouattara pour empêcher ses historiques adversaires de se pointer à la présidentielle de 2020.