Les députés français ont approuvé la restitution des objets historiques pillés au Bénin et au Sénégal, achevant ainsi le processus législatif nécessaire à la restitution de ces trésors.
Le Sénégal va recevoir une épée du XIXe siècle, autrefois maniée par un cheikh du XIXe siècle. L’épée et son fourreau font partie de la collection du Musée de l’armée française, mais sont actuellement exposés à Dakar dans le cadre d’un prêt à long terme.
Les députés ont approuvé les restitutions jeudi avec 48 voix pour, aucune voix contre et deux abstentions. Les anciennes puissances coloniales de toute l’Europe sont confrontées à des demandes croissantes de restitution d’objets pillés.
Le président français Emmanuel Macron est l’un des nombreux dirigeants européens à s’être engagé à restituer les trésors pillés. Les musées du pays abritent des dizaines de milliers d’objets, pour la plupart en provenance d’Afrique.
L’accord de jeudi découle de la volonté de M. Macron de « renouveler et d’approfondir le partenariat entre la France et le continent africain », a déclaré la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot.
Le Bénin recevra 26 pièces du Trésor de Béhanzin qui a été pillé en 1892, dont le trône du roi Glele – une pièce maîtresse de quelque 70 000 objets africains conservés au musée du quai Branly-Jacques Chirac à Paris.
Le Sénégal va récupérer la pleine propriété d’une épée et d’un fourreau qui ont peut-être appartenu à Omar Saidou Tall, figure militaire et religieuse du XIXe siècle.
L’Assemblée nationale a voté à une écrasante majorité en faveur de ce projet, approuvant la décision au nom du Parlement après le refus du Sénat de donner son accord.
Suite à un vote parlementaire antérieur en octobre, le directeur des musées du Bénin, Alain Godonou, a déclaré qu’il s’attendait à ce que les 26 objets soient de retour dans son pays « d’ici un an ».
Un rapport d’expertise commandé par Macron en 2018 a recensé quelque 90 000 œuvres africaines dans les musées français, la plupart au Quai Branly.
Crédit photo : rfi