CPI: La défense de Laurent Gbagbo exprime une nouvelle exigence
La défense de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a récemment exprimé une nouvelle exigence. Dans une correspondance de moins de 10 pages présentée le 25 mai 2018, l’avocat principal de Gbagbo, Me Emmanuel Altit, a demandé au Greffe « de prendre les mesures nécessaires afin que la Défense de Laurent Gbagbo dispose dans les meilleurs délais d’une version française corrigée et définitive du Mid-Trial Brief (MTB) de l’Accusation ». Il s’agit du mémoire à mi-procès du procureur Fatou Bensouda.
Pour Me Altit il n’est pas possible de travailler sur la version non corrigée de mémoire qui pourrait avoir des erreurs et des oublis.
«Une traduction comportant des erreurs ou des oublis est, par définition, une traduction peu utile et même dangereuse parce que la Défense risque, du fait d’une traduction fautive ou partielle, de passer à côté de questions juridiques ou de problèmes factuels», a-t-il révélé avant de poursuivre :
« En l’état actuel des choses, ni l’accusé, ni sa Défense ne disposent d’une version en français utilisable et totalement fiable du MTB. Autrement dit, ils ne peuvent s’en servir comme base de travail, ni se baser sur elle pour avoir une connaissance certaine du détail des charges ».
Rappelons que le 9 février 2018, les juges de la Cour pénale internationale (Cpi) avaient demandé à la procureure Fatou Bensouda de livrer ses observations après le passage des témoins de l’Accusation dans l’affaire Gbagbo et Blé Goudé dans un délai de 30 jours.
Fatou Bensouda a déposé un mémoire de plus de 300 pages dans lequel la procureure présente les éléments de preuves sur les prétendus crimes reprochés aux deux accusés. Mais ces preuves semblent peu convaincantes au regard des différentes contradictions constatées dans les déclarations des témoins.
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