La crèche, « la » solution durable à la problématique des nounous.
En Côte d’Ivoire, les funestes histoires de sacrifice d’enfant ont marqué les esprits au cours de l’année 2018.
Dans un passé proche, on assistait à une vague d’enlèvements d’enfants qui s’est transformée par la suite en sacrifices humains.
Pour y remédier, les populations se sont prescrites une auto-solution, celle d’engager des femmes de garde (nounous). Dans 8 foyers sur 10, on retrouvait une nounou auprès des enfants.
Malheureusement, cette solution n’a pas fait long feu car en début d’année 2019, un drame provoqué par une fille de garde est survenu dans une famille.
Face à cette forme d’insécurité sociale (nounou a empoisonné deux enfants, nounou a piétiné un enfant, Nounou qui abandonne sans préavis), la ministre Mariatou Koné pose avec acuité la question des crèches.
Selon la Ministre de la Solidarité, de la Cohésion Sociale et de la Lutte contre la Pauvreté, la nécessité d’en avoir en nombre et en qualité se fait ressentir chaque jour un peu plus. Pour elle, la solution des crèches en plus d’être utile participe à l’autonomisation de la femme.
« On doit construire plusieurs crèches et doivent s’en doter, les entreprises d’une certaine taille. Ce n’est pas une perte. Cela permettra aux salariées de travailler sereinement, en toute quiétude ».
La rédaction d’Afrikmag a recueilli quelques avis pour connaitre la position des ivoiriens à l’annonce de cette solution.
« Cette question mérite qu’on y accorde un intérêt particulier. Le monde bouge. Il faut bouger avec. Je pense que c’est la solution idéale pour nos enfants arrêtent de mourir » déclare Ben Traoré.
Thierry Koffi inspecteur aux impôts soutient l’option ‘’nounou’’ tout en préconisant la formation de ces dernières.
« On devrait créer des centres de formation pour les filles de garde. Ce secteur doit être professionnalisé afin de réduire les risques d’insécurité sociale ».
Emeraude ASSAH
crédit phto : Le Mauricien