La CPI examine les dossiers fournis par Jean Ping
L’opposant gabonais a saisi la CPI ce jeudi 15 décembre dénonçant des crimes contre l’humanité avant et après la très contestée présidentielle du 27 août 2016.
Alors que le gouvernement clame le contraire, Jean Ping assure avoir la preuve qu’au moins 22 personnes ont été tuées par balles par les forces de l’ordre.
La Cour pénale internationale (CPI) a reçu le dossier de Jean Ping et l’étudiera dans le cadre de l’examen préliminaire ouvert à la demande du pouvoir gabonais fin septembre. Libreville accuse l’opposition d’avoir incité à des « crimes de génocide et contre l’humanité ».
Cet examen préliminaire qui n’est aucunement une enquête ou encore un début de procès se poursuivra sur plusieurs mois. Il consistera en l’analyse de la pertinence des documents fournis. S’en suivra ensuite la décision de la CPI d’entamer un procès ou pas et si elle retient la qualification de « crimes contre l’humanité ».
C’est l’intention qui compte
Un « crime contre l’humanité » est une attaque contre les civils, soit généralisée soit systématique. Il n’est donc pas nécessaire que le nombre de victimes soit très important. C’est l’intention qui compte, il faut que la population soit visée dans son ensemble pour que des faits soient qualifiés de « crimes contre l’humanité ».
Alors que l’atmosphère dans le pays est encore fragilisée, l’opinion publique espère faire la lumière sur ces événements malheureux.