Koffi Olomidé revient sur son concert interrompu à Abidjan
« J’aimerais dire pardon à tous les ivoiriens pour ce qui est arrivé. J’aurais dû en effet plus penser au public, à mes fans et à mes amis de la Côte d’ivoire qu’a monsieur Ouattara le promoteur d’Abidjan By Night. Je lui ai dit plusieurs fois et j’espère que cette fois-ci, je serais écouté. Tous les juristes du monde m’ont donné raison.
»J’aimerais venir à Abidjan et entendre la justice dire à monsieur Ouattara que c’est Koffi qui a raison. Il n’a pas triché, rien volé et il a respecté son contrat malgré les dénégations de monsieur Ouattara. C’est Romy Romeo, un jeune frère qui me contacte. On se met d’accord sur tout et le cachet. Et puis je pose la question de savoir si le concert allait être filmé. Il me répond qu’il allait le filmer alors je leur dit : proposez-moi un cachet et on se met d’accord. 2 ou 3 jours avant mon arrivée à Abidjan. On me dit que le promoteur trouve que cela coûte cher et qu’il ne souhaite plus filmer. Je leur demande êtes-vous sûre que vous n’allez pas filmer ? ils me disent écoute Koffi, tu viens et tu ne verras aucune camera une fois sur scène. Une fois à Abidjan, il vient me chercher lui-même pour aller chanter et j’ai été étonné de voir qu’on vienne me chercher à une heure aussi tardive pour prester (1 heure ou 2 heures du matin) ».
»Il me dit que c’est un concert de boîte de nuit et là encore il me rassure qu’il me filmera pas. J’arrive sur scène c’est le contraire, il y a assez de paparasi avec des caméras professionnelles et des drones. Avec ce que m’avait dit monsieur Ouattara, j’aurais dû ne pas chanter. Mais pour mon public, j’ai décidé de le faire car ils se sont déplacés pour moi. A un moment donné, je me rappelle des propos de Ouattara me disant que je devais descendre du podium si je voyais une seule caméra. Alors je me suis dit que ce matériel-là, à Abidjan, seul Kenzo pouvait en avoir et cela coûterait autour de 10 millions pour la location avec la présence de plusieurs techniciens professionnels. Ils disent ne pas avoir de l’argent pour me payer. Je sentais le piège ».
»Je reviendrai jouer à Abidjan et voir la justice dire à Ouattara qu’il n’a pas raison. On n’a pas le droit de filmer les artistes à leur insu sans leur donner de l’argent et sans leur accord. Nous artistes avons droit à la propriété de nos images, chorégraphies, nos chansons et bien d’autres. Personne n’a le droit de faire ce qu’il veut sur un artiste. Moi je dis à tous les artistes ivoiriens de ne pas se laisser faire. »