John Barnes, ancien joueur de Liverpool a fait une forte déclaration sur le technicien allemand des Reds, Klopp, qui fait énormément réagir outre-Manche.
Depuis l’évènement tragique qui s’est passé aux USA les mois précédents suite à la mort du noir américain, Floyd, la Premier League ne rate pas une seconde du mouvement genou à terre « Black Lives Matter ». Il faut dire que c’est devenu une véritable coutume pour les Anglais à cause du racisme qui ne cesse de prendre de l’ampleur dans le monde et surtout dans le milieu sportif. C’est d’ailleurs à cause de ce phénomène que l’ancien joueur des Reds s’est fait entendre lors d’un entretien.
En effet, en interview avec le site PlayOJO, John Barnes, l’ancien attaquant de Liverpool entre 1987 et 1997, n’a pas bien analysé la situation avant de donner son avis sur ce fléau qui touche la planète football : « Je vais prendre Klopp comme exemple. Était-il en plein succès durant ses deux premières années au club, avec vingt-cinq points de retard sur la tête du classement ? Nous pensions malgré tout que c’était l’homme de la situation. Mais dans des circonstances différentes, il aurait perdu son travail. S’il avait été noir, il aurait perdu son travail au cours de ces deux premières années. S’il avait été anglais, il aurait aussi perdu son travail. Le football peut poser le problème sur la table, mais ne peut pas le changer. » A-t-il indiqué.
Le champion d’Angleterre de 1990 a ensuite pointé du doigt l’inefficacité des campagnes contre le racisme qui, selon lui, ne règle en rien le problème. « Elles (les campagnes) ne peuvent pas avoir le moindre impact dans le sport. » Assure-t-il, avant d’ajouter : « Parce qu’en affichant simplement une bannière « Pas de place pour le racisme », qu’est-ce que ça va changer dans la perception des gens ? Quand Raheem Sterling dit « Pas de place pour le racisme », un fan de Man City qui l’apprécie peut l’écouter, et encore. Mais pour 99% des fans qui ne supportent pas City, en quoi seront-ils influencés par ses mots ? »
Pour l’ex-attaquant âgé aujourd’hui de 57 ans, il serait bon que chacun prenne conscience pour lutter contre le racisme : « Ce sont les manières de penser de chacun qui doivent changer. Le football peut poser le problème sur la table, mais ne peut pas le changer. La société en revanche, peut le faire. Aujourd’hui, on attend simplement que quelqu’un soit pris en flagrant délit de racisme et se fasse prendre pour pouvoir dire qu’il a tort. Et tant, qu’on ne fait pas sa propre analyse de soi, rien ne changera. »