Côte d’Ivoire: «kidnapping» d’une militante du FPI par des inconnus
Membre du bureau national de l’OFFPI chargée de la mobilisation des femmes de la région de Guémon (ouest du pays, ndlr) et membre de la fédération Abidjan–Banco, Meho Antoinette a été « kidnappée » par des individus non identifiés, a indiqué hier vendredi, nos confrères de koaci.
« Nous y étions, quand nous avons appris le kidnapping de la camarade Meho Antoinette, membre du bureau national de l’OFFPI chargée de la mobilisation des femmes de la région de Guémon (à l’ouest du pays) et membre de la fédération Abidjan -Banco. En réaction, j’ai écourté mon séjour pour rentrer à Abidjan compte tenu de cette nouvelle situation honteuse pour notre pays. Sincèrement quel danger représente cette digne femme pour le pouvoir à telle enseigne qu’elle soit enlevée depuis sa cuisine, brutalisée et conduite vers une destination inconnue ? », s’interroge l’ex députée d’Attecoubé Lorougnon Odette. « Nous demandons à monsieur Ouattara de libérer sans délai la camarade Meho, avant qu’il ne pousse le peuple de Côte d’Ivoire à bout. »
Toujours d’après notre source, les hommes non identifiés se sont présentés au domicile de dame Meho Antoinette à Yopougon Selmer, comme étant des éléments de la DST (Direction de surveillance du territoire) avant de la conduire violemment dans une destination inconnue.
D’après certaines indiscrétions, cette femme aurait annoncé avec détermination qu’elle devait témoigner au procès de Simone Gbagbo. Mais pour les responsables du ministère de la justice, l’arrestation de cette dame n’est pas liée au procès de Simone Gbagbo. Elle était recherchée depuis un certain temps par le ministère de la justice.
«L’arrestation de Dame Antoinette Rouissa Meho n’est nullement liée au procès de Madame Simone Gbagbo, par contre, elle était recherchée depuis plusieurs mois, dans le cadre d’une procédure judiciaire, pour atteinte à la sûreté de l’Etat,» précise le porte parole du ministère de la justice.