La police kényane a arrêté un homme d’affaires chinois après qu’une vidéo de lui tenant une série de propos racistes a été largement diffusée sur les réseaux sociaux, a déclaré jeudi le gouvernement.
Le ressortissant chinois, identifié comme Liu Jiaqi, a été arrêté et est en cours de rapatriement, a indiqué le département de l’immigration du Kenya selon l’AFP.
« Son permis de travail a été annulé et il sera expulsé pour des raisons de racisme », a déclaré le service d’immigration sur son compte Twitter.
Dans la vidéo de deux minutes et demie diffusée sur Twitter et ailleurs, Liu, qui semble être au cœur d’une dispute avec un de ses employés s’en prend aux Kényans et à leur président.
This is How far the Chinese in Kenya go. They believe we are Black Monkeys, Poor and are just here for our Money. They have even called President Uhuru Kenyatta a Monkey. This far is enough and we shouldn’t allow them to keep doing this. This is Criminal!
RT Widely for awareness pic.twitter.com/h7SmWr72UI
— BRAVIN™ 🇰🇪 (@ItsBravin) 5 septembre 2018
« Tous, tous les Kényans… comme des singes même Uhuru Kenyatta », peut-on l’entendre dire. Le Chinois a proféré ces injures après que l’employé lui a suggéré qu’il devrait « retourner en Chine »
« Ce n’est pas ma place ici. Je n’aime pas cet endroit, des gens comme des singes, je n’aime pas leur parler, ça sent mauvais, et pauvres et stupides, et noirs. Je ne les aime pas. »
Il affirme qu’il est au Kenya parce que « l’argent est important ». Plusieurs Kényans sur les réseaux sociaux demandent que Liu soit inculpé.
« Les propos de cet homme ne représentent pas l’opinion de la vaste majorité des Chinois. Il a déjà fait l’objet d’une sanction par sa société et s’est excusé auprès de son collègue kényan », a déclaré Zhang Gang, un porte-parole de l’ambassade de Chine à Nairobi.
Ce n’est pas la première fois que des travailleurs chinois au Kenya sont accusés de racisme. Il y a trois ans, un petit restaurant chinois à Nairobi a été fermé par les autorités. Le propriétaire interdisait aux noirs de visiter son restaurant après 17 heures.
Plus tôt cette année, des kényans travaillant sur un nouveau chemin de fer construit par les Chinois ont accusé le personnel et les cadres de racisme et de discrimination.
L’arrestation de Liu est survenue au lendemain d’une descente de la police au siège de la chaîne de télévision chinoise CGTN dans le cadre d’une opération visant les étrangers en situation irrégulière.
Crédit photo : facetofaceafrica