Entre la direction de la compagnie Kenya Air Airways et l’Association des pilotes de cette compagnie aérienne, la tension est montée d’un cran. Les deux camps sont à couteaux tirés. C’est pour éviter à la compagnie d’être secouée par une grève illimitée qui pourra débuter mardi 18 octobre, qu’une réunion entre la direction et l’association des pilotes a eu lieu ce lundi
Le bras de fer reste tendu quand on sait que, la direction de la compagnie a qualifié d’illégale, la grève des pilotes. Le gouvernement de son côté parle d’acte de « sabotage économique ». Cette réunion a pour médiateur, le ministère kényan du Travail.
Cette réunion, selon les informations qui nous sont parvenues se tient après que la compagnie nationale a été contrainte d’annuler au moins cinq vols durant ces derniers jours, en raison d’un mouvement social des employés. Kenya Airways est une compagnie de poids et Nairobi est un important hub aéroportuaire du continent africain.
Mais aujourd’hui, le syndicat reste clair. Ses agents n’ont plus confiance dans la capacité de la direction de Kenya Airways à mettre fin aux pertes subies durant ces dernières années. Pour la bonne marche des activités et pour que la sérénité revienne au sein de la compagnie, les grévistes demandent la démission du directeur général et du président de la compagnie.
Au moins 500 travailleurs de la compagnie qui réclament une augmentation des salaires ont organisé un arrêt de travail vendredi dernier. Conséquence, des annulations et des retards de vols sont constatés.
Kenya Airways, dont le capital est détenu par l’Etat kényan et Air France-KLM, a subi des pertes de taille pendant quatre années successives. Elle a perdu 291 millions de dollars pendant l’exercice 2014-2015, d’après plusieurs médias locaux.
Kenya Airways est confrontée à de nombreux départs de pilotes et d’ingénieurs, qui rejoignent des compagnies concurrentes du Moyen-Orient.
Yao Junior L