Saïf al-Islam Kadhafi vient de réagir suite à la garde à vue dont l’ancien président français Nicolas Sarkozy fait l’objet depuis quelques jours. D’après les informations recueillies par africanews via une conversation téléphonique de la correspondante tunisienne Zineb Ben Zita, le fils de Mouammar Kadhafi a indiqué qu’il a des preuves solides et irréfutables que son père avait financé la campagne victorieuse de Nicolas Sarkozy en 2007 à hauteur de plusieurs millions d’euros.
“Je précise que j’ai encore des preuves solides contre Sarkozy. Et je n’ai pas encore été entendu comme témoin dans cette affaire, ni Abdallah Senoussi, l’ex-directeur des services de renseignements libyen qui détient encore un enregistrement de la première réunion de Sarkozy et Kadhafi à Tripoli avant sa compagne électorale. Il y a aussi Bachir Salah l’ex PDG de la Libya Investment qui est prêt à témoigner malgré les menaces de mort”.
Saïf al-Islam Kadhafi a également “félicité la justice française pour l’arrestation de Nicolas Sarkozy” pendant l’ entretien téléphonique avec la correspondante tunisienne Zineb Ben Zita.
Mardi dernier Nicolas Sarkozy avait été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête pour détournements de fonds publics et corruption active et passive. Depuis janvier 2018, l’instruction a été élargie à des faits présumés de “financement illégal de campagne électorale” pour une affaire ouverte depuis 2013 par la justice française.
Pour le fils de Kadhafi, c’est une affaire qui arrive tard, 7 ans après. Pourtant il dit avoir fourni des preuves par le passé sur cette affaire et dit en avoir encore à sa disposition. Saïf al-Islam Kadhafi espère que l’affaire ne se limitera pas qu‘à la garde à vue de Nicolas Sarkozy et que ce dernier sera traduit devant la justice internationale pour “ses crimes contre la Libye”, a-t-il fait savoir. Des accusations pour lesquelles il se porte témoin au regard des preuves qu’il aurait en sa possession.
Saïf al-Islam indique que ce serait un sérieux coup d’accélérateur à cette affaire qu’il juge avoir été négligée par la justice française et internationale. Malgré tout, mieux vaut tard que jamais.
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