Les débats sur la signature de Maitre Néhémie Mwilanya, Directeur de cabinet de la présidence, sur la lettre de condoléances du président Kabila ont fait couler beaucoup d’encres et de salives.
En effet, selon le témoignage d’une source proche du président, « Tout a commencé quand il y a eu attentat en France la nuit du vendredi 13 novembre 2015.Le président de l’Assemblée nationale, Mr Aubin Minaku a été appelé d’urgence chez le président Kabila par un conseiller de la présidence. Motif : Kabila refuse de présenter ses condoléances au président François Hollande ».
D’après la même source,
« ce conseiller comptait sur le fait que Aubin Minaku serait la seule personne capable de faire changer d’avis à Joseph Kabila parce qu’il l’écoute facilement. »
C’est au vue de tout cela qu’Aubin Minaku, Néhémie Mwilanya, et certains conseillers de la présidence se sont mis à pied d’œuvre pour convaincre Kabila de présenter ses condoléances à son homologue François Hollande.
Après un long moment, Joseph Kabila aurait lâché une phrase qui a fait sursauter tout son entourage :
« Ces attentats leur fera du bien, et ils exagèrent de toutes façons. »
De ce fait, Aubin Minaku a insisté auprès du président Kabila afin de lui faire comprendre que c’est de la diplomatie, et qu’en tant que président de la république, il faut respecter le protocole ou même jouer aux hypocrites parce qu’on est Chef d’un État.
Le président lui a répondu :
« pourquoi dois-je me soucier d’un type comme François Hollande ? Un type qui passe tout son temps à me combattre, et à chercher des stratégies pour me chasser du pouvoir. Vous le savez tous très bien. »
Me Mwilanya et Mr Minaku ont supplié le président Kabila qui agissait comme un enfant qui boude à manger, et au bout d’un temps, il a accepté d’inviter le lendemain l’Ambassadeur de la France, pour s’enquérir de la triste nouvelle qui a frappé son pays.
Il est sans ignorer de toutes que nos coutumes bantou voudraient que lorsque l’un de nos frères est endeuillé, ce n’est pas lui qui doit venir nous rendre visite, mais l’inverse. Là encore, Joseph Kabila l’a fait exprès pour humilier son homologue François Hollande.
Dans de pareilles circonstances, une lettre diplomatique de condoléances devrait normalement être signée par le Président de la république, mais dans le cas de Joseph Kabila, c’est son Directeur de cabinet qui a signé. Mais bien sûr, « c’est Joseph Kabila » et il fait les choses comme bon lui semble.
Après la rédaction de la lettre par son Directeur de Cabinet, Joseph Kabila pique une fois de plus une crise, en refusant de la signer. Après avoir regardé la lettre, Kabila lui a répondu : « Faites ce que bon vous semble avec votre deuil ! »
Sur ce, Minaku, Néhémie et certains conseillers se sont retirés.
En sortant de chez Kabila, Minaku aurait même lâché : « ça devient de plus en plus fatiguant, le président Kabila se comporte comme un gamin. »
Aubin a décidé de prendre la responsabilité d’envoyer la lettre chez François Hollande avec la signature de Maitre Néhémie Mwilanya, le Directeur de cabinet de la présidence.
Face à cette situation, un politicien de Kinshasa joint au téléphone par La Voix de l’Afrique au Canada a déclaré :
« Joseph Kabila a fait exprès en refusant de signer la lettre de condoléances à son Homologue François Hollande, et en refusant d’aller rendre visite son ambassadeur en République Démocratique du Congo, il a voulu humilier à sa manière le président français. Il pense peut-être, par cet acte, lui faire comprendre qu’il est mécontent avec lui sur ses ‘coups bas’mais en homme d’État, je pense que Joseph Kabila devait se surpasser, et agir comme un président responsable en souhaitant ses condoléances à la France.
Même Pierre Nkurunziza du Burundi a envoyé un Twitter personnel à François Hollande…
Mais malheureusement, Joseph Kabila vient encore une fois de se distinguer dans la médiocrité en faisant la honte à la diplomatie congolaise. »
Qu’en pensez-vous ?
Source : Vacradio.com