Justice: un politicien camerounais avocat de la Guinée-Equatoriale contre la France
Cette affaire des biens mal acquis dure depuis plusieurs années maintenant. Une ONG française avait pris l’initiative de trainer en justice quelques dirigeants africains. Au regard de leurs nombreuses richesses et glorieux patrimoines à travers la France et ailleurs.
L’intention de cette organisation était de dire que ces hommes politiques ne peuvent pas jouir d’autant de richesses de leur pays quand leurs peuples souffrent terriblement de tous les maux.
L’ancien président gabonais Bongo père était cité dans cette affaire. Sassou Nguesso également. Le président Camerounais était également dans le bateau. Et sans oublier la famille Obiang de la Guinée-Equatoriale. De manière générale, ce sont les présidents de l’Afrique Centrale qui étaient les plus visés.
Cette partie de l’Afrique qui selon Achille Mbembe est la représentation de la satrapie et de la dictature sur le continent. Tous ces présidents cités ont en totalité fait plus d’un siècle au pouvoir sans partage.
Les biens des Nguéma avaient été saisis en France. Biens immobiliers de haut standing, voitures de luxes ayant les marques les plus chères au monde. Mais pour ne pas se laisser faire, le gouvernement équato-guinéen a rebondi sur le front où il a été attaqué. Il a demandé, par le biais de ses dirigeants, d’aller devant la justice pour tirer au clair cette affaire.
Le pays des Nguéma sera donc soutenu dans le plaidoyer par Maurice Kamto, un juriste camerounais, qui est parmi les plus brillants sur le continent africain. C’est lui qui avait défendu le Cameroun devant l’ONU contre le Nigeria, dans l’affaire de la péninsule de Bakassi. Il a été président du droit international de l’ONU. Et aujourd’hui il fait partie du cercle très restreint des juges à la Cours Internationale de Justice.
Maurice Kamto est aussi un intellectuel de haut rang, professeur agrégé de droit. Il fût ministre délégué à la justice au Cameroun. Avant de démissionner et lancer son propre Mouvement pour la Renaissance du Cameroun. Même s’il est critiqué de prêter son savoir de juriste à un régime dictatorial, il reste qu’il y va en tant qu’avocat international et non comme homme politique.