Une loi vient d’être votée par le parlement jordanien. Elle abolit une vieille pratique dans le pays selon laquelle tout homme homme reconnu de vi*l était obligé d’épouser sa victime afin d’échapper à un châtiment. Une grande victoire pour plusieurs organisations nationales et internationales de défense des droits de la femme.
En Jordanie, les femmes violées ne se verront plus dans l’obligation d’épouser leur bourreau. C’est la conséquence de l’adoption par les députés jordaniens d’une loi abolissant l’article 308 en vigueur dans le pays qui demandait à un violeur d’épouser sa victime pour espérer éviter la prison.
Pendant de nombreuses années, les organisations des droits de l’homme, et particulièrement ceux de défense des droits de la femme, ont dénoncé cette disposition sans qu’elles ne parviennent à la faire abolir par les autorités.
L’agence de presse officielle Petra, cité par BBC, a rapporté que la mesure qui vient d’être adoptée par les députés s’inscrit dans le cadre du projet d’amendement du code pénal 2017.
Une victoire pour les organisations des droits de l’homme
Dans la foulée du vote, les défenseurs des droits de l’homme n’ont pas caché leur joie. C’est donc à juste titre qu’ils saluent une décision qu’ils considèrent comme une grande victoire pour les femmes, et encore plus pour les victimes de viol.
Pays de l’ouest de l’Asie, la Jordanie comptait plus de 9523000 habitants en 2015. Ce pays est connu pour ses lois très controversées, et détient l’un des taux de vi*l les plus élevés au monde.
L’année dernière, les chiffres officiels ont annoncé plus de 160 cas de vi*l et de violences sexuelles dans le pays. Pour nombre d’observateurs, ces vi*ls répétés étaient encouragés par les autorités à travers des lois telles que l’article 308 qui contraint une femme victime de viol à épouser son violeur.
Son abolition par les députés jordaniens est le fruit de plusieurs années de lutte, selon les associations de défense des droits de l’homme.