A peine installé à la Maison Blanche, le nouveau président Joe Biden a vite fait de revenir sur certaines mesures phares de Donald Trump. Il a par exemple nommé un Africain à la tête de la Millennium Challenge Corporation.
Quelques heures après son investiture, Joe Biden est aussi revenu sur le « Muslim ban », ce décret migratoire controversé qui interdisait l’entrée sur le sol américain aux ressortissants de pays majoritairement musulmans, dont nombre de pays africains.
Le président Biden a signé au total dix-sept décrets qui marquent la rupture avec l’administration Trump. L’un d’entre eux porte sur la lutte contre le racisme dans les institutions publiques. Joe Biden a ordonné les différentes agences fédérales d’évaluer les inégalités dans leurs politiques et dans leurs programmes.
Par ailleurs, le nouveau président américain a annoncé un projet de loi qui offrira aux jeunes arrivés de manière illégale sur le territoire avant leur majorité et aux autres personnes en situation irrégulière la possibilité d’être naturalisés.
Le président Biden est aussi revenu sur la décision de son prédécesseur Donald Trump de retirer les États-Unis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Une organisation dont les États-Unis constituaient le principal donateur et que l’ancien président américain avait qualifié de « marionnette » aux mains de la Chine.
« Depuis la création de l’OMS en 1948, les États-Unis ont joué un rôle crucial pour la santé dans le monde, et les Américains ont réalisé des contributions conséquentes dans ce domaine. Nous avons hâte de continuer ce partenariat», a déclaré son directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Le président nouvellement investi a aussi décidé de nommer l’Américano-Guinéen Mahmoud Bah à la tête de la Millennium Challenge Corporation (MCC). Une organisation créée en 2004, la MCC est une agence indépendante du gouvernement américain qui fournit des subventions et une assistance économique à certains pays.
Présente dans une vingtaine d’États africains, la MCC revendique une approche « innovante » de l’aide publique au développement.
Mahmoud Bah a exercé différentes positions au sein de la MCC depuis plus de dix ans. Il a notamment travaillé pendant trois ans en Côte d’Ivoire en tant que directeur pays. Plus récemment, il avait été nommé vice-président intérimaire pour l’administration et les finances, et directeur financier.
Né à Lomé, le nouveau directeur de la MCC a étudié à l’université du Maryland aux États-Unis, où il réside actuellement. Il est le frère de Mamadou Bah, ancien journaliste de Jeune Afrique (1998-1999) décédé en 2010 à Haïti, où il exerçait les fonctions de porte-parole de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (Minustah).
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