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JO 2020/Le Brésil champion Olympique de football masculin devant l’Espagne

Le Brésil réussit son pari fou et s’offre le doublé. Dominatrice lors d’une finale disputée sur un faux rythme, la Seleçao s’est offert l’Or olympique samedi à Yokohama.

Il a fallu attendre la 108e minute et le but libérateur de Malcom pour venir à bout d’une Espagne un peu fébrile durant la rencontre. Après l’extase de Rio, les Auriverdes rejoignent l’Argentine, jusqu’à maintenant seule nation à avoir glané deux titres consécutifs. Inoxydable à 38 ans, Dani Alves remporte le 44e trophée d’une carrière légendaire.

Après un premier quart d’heure timide et verrouillé où les deux sélections se jaugeaient sans véritable changement de rythme, l’Espagne se procurait la première très grosse occasion de cette finale. À la réception d’un centre parfait d’Asensio, Oyarzabal remisait de la tête en direction d’Olmo mais l’ancien nantais Diego Carlos, auteur d’un retour salvateur sur sa ligne empêchait la Rojita d’ouvrir le score (16e). Pris par la maîtrise du collectif espagnol, les coéquipiers de Dani Alves parvenaient malgré tout à réagir. Une première fois par l’intermédiaire de Douglas Luiz sur une belle frappe détournée par Simon (18e) avant que Richarlison, bien servi par Arana, s’illustre d’une frappe puissante terminant dans le petit filet (25e).

Dans un match très rugueux (6 cartons jaunes), Simon allait finalement dépasser les limites sur une sortie non-maitrisée face à Cunha (35e). Après consultation de la VAR, l’arbitre de la rencontre accordait un penalty à la Seleção mais Richarlison voyait son tir s’envoler dans les travées du Yokohama Stadium (38e). Alors que la domination auriverde s’intensifiait suite à une nouvelle occasion du très remuant Richarlison (45+1e), le Brésil allait finalement trouver la faille. Sur un centre de Claudinho, Dani Alves s’arrachait pour remiser au cœur de la surface espagnole. Opportuniste et profitant du laxisme défensif de la Rojita, Cunha concluait d’une frappe précise (45+2e, 1-0) et permettait aux siens de prendre les devants juste avant la pause.

Dès le retour des vestiaires, Luis de la Fuente, l’entraineur espagnol opérait deux changements avec les entrées de Bryan Gil et Carlos Soler pour tenter de revenir dans cette finale. Malgré des intentions plus offensives pour les coéquipiers d’Olmo, les Brésiliens allaient à nouveau se montrer très dangereux. Sur un contre parfaitement mené, Cunha, lancé dans la profondeur, servait Richarlison qui éliminait Óscar Gil d’un crochet dévastateur avant de buter sur Simon et de voir le ballon taper la barre transversale (52e). Décidemment malheureux dans cette finale, l’attaquant d’Everton voyait finalement l’Espagne égaliser quelques minutes plus tard. Sur un centre parfait du nouvel entrant Soler, Oyarzabal coupait victorieusement d’une sublime reprise au second poteau (61e, 1-1), récompensant la bonne entame des Espagnols dans cette seconde période.

Affichant un visage bien plus conquérant, l’Espagne faisait progressivement déjouer les coéquipiers de Guimarães dans une fin de rencontre hachée par les fautes. Profitant de ce faux rythme, Óscar Gil, décalé par Soler, était d’ailleurs tout proche de délivrer les siens sur un centre-tir légèrement dévissé venant s’écraser sur la barre transversale de Santos (86e). Et un Gil en cache un autre puisque quelques secondes plus tard, Bryan Gil allumait à son tour une frappe pure, terminant une nouvelle fois sur la barre du portier brésilien (88e). Malgré ces deux ultimes frissons, Brésiliens et Espagnols allaient disputer une prolongation indécise.

Entré en jeu pour les dernières minutes de cette finale, l’ancien Bordelais Malcom apportait toute sa fraîcheur dans son couloir gauche et n’était pas loin de redonner l’avantage à la Seleção sur une frappe déviée dans le petit filet de Simon (97e). Le portier espagnol se montrait d’ailleurs encore décisif sur un centre tendu d’Arana (101e). Dominateurs, les hommes d’André Jardine allaient finalement s’en remettre à leur facteur X. Bien servi par Antony, Malcom éliminait Vallejo avant d’ajuster Simon d’un plat du pied croisé (108e, 2-1). Bien à l’aise défensivement les Brésiliens ne trembleront pas et s’imposeront au bout du suspense. Dans une finale ouverte marquée par des temps-forts partagés, le Brésil conserve donc son titre olympique acquis en 2016 contre l’Allemagne à domicile.

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