« Back to Galsen »: Des jeunes diplômés sénégalais de l’étranger lancent un appel
Des jeunes diplômés sénégalais ont trouvé primordial de mettre en place un réseau afin de fédérer tout ceux qui ont étudié et travaillé plusieurs années à l’étranger avant de rentrer au pays.
Crée en 2014, le groupe de partage d’expériences et d’opportunités professionnelles «Back To Galsen» fait la promotion du retour des talents sénégalais, au bercail. Les Sénégalais qui en sont membres peuvent également être aidés dans leur recherche d’emploi ou dans la création d’une entreprise.
Ce Vendredi 12 Aout, les membres du réseau « Back to Galsen » se sont réunis pour quelques heures, pour rendre officiel leurs combats et lancer un appel.
Le responsable de la cellule chargée des étudiants sénégalais à l’étranger, Mr Moïse Sarr a déclaré : « A côté de ce que l’on montre à la télé… ces jeunes qui montent dans des pirogues, des pirogues de fortune, il y a un autre mouvement qui est silencieux, qui passe inaperçu, qui ne fait pas la Une des journaux occidentaux », explique-t-il à RFI.
Il n’est pas toujours facile de trouver sa place sur le marché du travail quand on a passé plusieurs années à l’étranger. Ibrahima Sall est rentré au Sénégal il y a un an, après huit années passées en France pour suivre des études en classe préparatoire puis en école de commerce : « J’ai jugé que c’était assez pour pouvoir rentrer chez moi. Mais c’est vrai que c’est une décision assez difficile dans la mesure où ici on sait très bien que le marché de l’emploi est très exigu. »
Outre le volet social, Back to Galsen aide donc ses membres à trouver un emploi et surtout à monter leur entreprise. Youssou Owens Ndiaye, président du réseau Back to Galsen, est également entrepreneur. « Nous aidons vraiment les gens à s’insérer, nous avons les contacts, il y a des rouages, un mode de fonctionnement et nous accompagnons ceux qui ont envie d’entreprendre », assure-t-il.
Ce mouvement symbolise la nouvelle compréhension des besoins de l’Afrique. Des réseaux similaires naissent dans plusieurs pays, comme la Côte d’Ivoire où la FADIV (Fédération des Associations de la Diaspora Ivoirienne) œuvre pour l’insertion des personnes aillant acquis une expérience à l’étranger. Des associations des ex-boursiers de certains pays comme la Chine, l’Algérie, le Maroc se forment afin de mettre les compétences à la disposition du pays d’origine.