Cameroun : un jeune rappeur envoie une lettre osée au ministre de la culture (VIDEO)
En 2008, le Cameroun a connu le tube « lettre au président » du rappeur Valsero. Une chanson satirique en l’endroit du premier citoyen du pays. Le jeune rappeur n’était pas passé par quatre chemins pour faire entendre sa plainte. La chanson s’est tout de suite posée comme un véritable succès. Elle était sous toutes les lèvres, car elle s’adressait et parlait à tout le monde. Valsero est devenu dès lors un porte voix de la jeunesse, un leader d’opinion, une référence sur les questions sociales et politiques.
Près d’une décennie plus tard, il a fallu attendre l’arrivée du jeune rappeur Master Ocla pour vivre ce style de rap conscient à une époque où la mode est à l’afropop et au folklore. Avec des thèmes qui ne tournent qu’autour de la fête et le s3xe. Mais le jeune rappeur Ocla l’explique dans cette lettre sous fond de rap : « vous nous poussez à faire de la musique pour les boites de nuit, quand nous pouvons écrire des classique pour éduquer le grand public ».
En réalité, le jeune rappeur Ocla s’offusque contre la politique de gestion des droits des artistes de la musique urbaine par les hommes au pouvoir. Il revendique la valorisation des jeunes artistes, car pour lui, c’est eux qui portent le flambeau de la culture musicale au Cameroun à l’intérieur comme à l’extérieur du pays depuis des années. C’est aussi eux qui raflent les prix et qui font entrer assez de sous. Il cite en l’occurrence Stanley Enow, Mr Leo, Jovi, Franko…
Il utilise sa plume, le rap, car c’est le seul moyen pour les jeunes de ce pays d’envoyer des messages aux politiques. Aucune autre voie crédible et efficace n’est disponible.