Burkina Faso: Un jeune homme torturé à mort par un groupe d’autodéfense
Un jeune homme âgé de 26 ans a subi la colère d’un groupe d’autodéfense, appelé les koglwéogo. Il est accusé d’avoir volé un coq. Le présumé voleur a été torturé à mort, et cela, pendant une semaine à Tansarga, localité située à 25km de Diapaga (Est), par des membres de koglwéogo
Bindi Kouldiaty, c’est le nom du jeune homme présumé voleur arrêté le 31 décembre dernier, après qu’un vendeur de volailles ait déclaré la perte d’un de ses poulets.
« Le jeune Bindi, quelque peu émoustillé par l’alcool ingurgité dans la fièvre du nouvel an, dit avoir vu le voleur. Après lui avoir vainement demandé de décliner l’identité du voleur, le vendeur de volaille fait appel aux koglwéogo qui l’embarquent à leur base pour interrogatoire », écrit le site Koaci.
Selon le média, le jeune homme envoyé à la base des Koglweogo, a été torturé du 31 décembre au 06 janvier 2017. Sentant son état de santé se dégrader, les Koglweogo le libèrent ce 6 janvier 2017. C’est sur le chemin de retour que le jeune homme va s’écrouler mortellement en pleine brousse, précise-t-on.
Comme une réponse du berger à la bergère, les parents de la victime ont incendié le camp des Koglwéogo et trois de leurs concessions. Le groupe d’autodéfense fut obligé de se réfugier en brousse pour éviter la vindicte populaire.
Selon plusieurs sources, « la mort de Bindi Kouldiaty porte à 3 le nombre de personnes décédées dans la région de l’Est, dans les mains des éléments koglwéogos ».
Les koglwéogos enregistrent de jour en jour de fortes adhésions des populations, malgré les dérives et les méthodes qualifiées de »barbares ».
Yao Junior L