Gambie: Yahya Jammeh dévoile son nouveau projet, mais la justice enquête sur un détournement présumé
Depuis que l’ancien Président gambien a quitté son pays le 21 janvier dernier, il s’est installé dans une villa de Malabo, en Guinée équatoriale. Tout récemment, Yahya Jammeh a fait connaître quelques-uns de ses projets aux autorités locales.
Selon Jeune Afrique, Il a révélé nourrir la grande ambition de se lancer dans… l’agriculture, et Malabo n’y verrait pas d’inconvénient car « le pays regorge de terres fertiles disponibles », selon un diplomate équato-guinéen. Au lendemain de sa défaite à la présidentielle, déjà, Jammeh avait annoncé son intention de se retirer dans sa ferme de Kanilaï, dans le sud de la Gambie.
Détournements de fonds ?
Depuis quelques jours, la justice gambienne se penche sur le cas Jammeh. Elle enquête sur le détournement présumé de 8 millions de dollars au profit de sa fondation.
Mais un problème se pose : Yahya Jammeh s’est exilé en Guinée équatoriale. Ce pays acceptera-t-il de livrer Jammeh ?
« Nous n’avons aucun accord d’extradition avec la Gambie », répond-on dans l’entourage de Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le chef de l’État équato-guinéen.
Cependant, il faut noter que les conventions internationales interdisent aux Etats de livrer les demandeurs d’asile. Donc une barrière de plus pour la justice Gambienne.
Pour rappel, avant de quitter le pouvoir, Yahya Jammeh avait appelé son successeur à soutenir une initiative agricole : «J’appelle par la présente le Président Adama Barrow à soutenir Vision 2016 au nom des femmes, car c’est la seule façon d’assurer l’autosuffisance alimentaire. »
Le projet vision 2016 qui soutenait la production locale de riz par des femmes Gambiennes. Pour témoigner de sa bonne foi, le président déchu affirme dans une correspondance qu’il «cède toutes les récoltes de riz de mes fermes Vision 2016 à Adama Barrow, qu’il pourra attribuer aux femmes qui ont travaillé sans relâche dans les fermes se situant dans la région du fleuve. J’invite le Président à pérenniser ce projet qui est le seul véritable apport dont bénéficient les femmes de Crr. Je l’exhorte, par cette présente, à rappeler le colonel Baldeh qui maîtrise le sujet et a d’excellentes relations avec les femmes des différentes communautés».