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Jamaïque : Les dreadlocks d’une fille de cinq ans au cœur d’une bataille juridique

Sherine Virgo était excitée quand sa fille de 5 ans a été admise dans une prestigieuse école publique dans la banlieue de la capitale jamaïcaine. Mais lorsque la mère a assisté à une séance d’orientation au cours de l’été, la directrice l’a informée qu’elle devait couper les dreadlocks de sa fille.

« J’ai dit ‘Je ne vais pas lui couper les cheveux », se souvient Virgo. « La directrice a expliqué que les dreadlocks n’étaient pas autorisés pour des raisons d’hygiène. »

La fille de Virgo a commencé ses cours mercredi dernier à l’école primaire de Kensington avec ses dreadlocks intacts après une bataille juridique qui se poursuit à la Cour suprême de cette île des Caraïbes.

Au début du mois, le tribunal a prononcé une injonction ordonnant que la jeune fille – identifiée dans les documents judiciaires comme « Z », parce qu’elle est mineure – soit autorisée à aller à l’école.

Les Rastafariens font partie d’un mouvement politique et religieux fondé en 1930 à la Jamaïque. Ils ont été inspirés par les croyances néo-chrétiennes et africaines. Le mouvement est devenu populaire en partie en réaction à la domination coloniale britannique, a déclaré Erin MacLeod, un boursier Rastafari qui enseigne au Collège Vanier à Montréal. Les Rastafaris représenteraient environ 2% de la population jamaïcaine. Le musicien Bob Marley était l’un des plus grands défenseurs de ce mouvement.

Virgo et sa fille ne se considèrent pas comme des Rastafariens mais portent des dreadlocks pour exprimer leur identité.

« Ce sont nos cheveux naturels, c’est la culture de notre nation et c’est une bénédiction de Dieu. »

L’interdiction des dreadlocks semble être une pratique adoptée par certaines écoles mais qui n’est pas soutenue par la loi.

La bataille juridique concerne à la fois l’école et le ministère de l’éducation. Depuis que l’injonction a été prononcée, le Ministère de l’éducation a publié une proposition de directives pour les coiffures des élèves, y compris l’autorisation pour les filles de porter des dreadlocks si elles sont propres.

Crédit photo : dailymail

Gaelle Kamdem

Bonjour, Gaelle Kamdem est une rédactrice chez Afrikmag. Passionnée de la communication et des langues, ma devise est : « travail, patience et honnêteté ». Je suis une amoureuse des voyages, de la lecture et du sport. paulegaelle@afrikmag.com

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