Agitu Ideo Gudeta, qui a été violée et tuée par son employé, était arrivée en Italie en 2010.
Une réfugiée éthiopienne, devenue un symbole d’intégration en Italie, a été tuée dans sa ferme dans la province autonome de Trente située dans le nord-est de l’Italie où elle élevait des chèvres pour son commerce de fromage, a déclaré la police mercredi.
Le tueur, un Ghanéen de 32 ans a reconnu les faits lors de son audition. Selon lui, c’est une dispute sur le non-paiement de son salaire mensuel qui l’a poussé à cet acte. Ainsi, il lui a assené quatre ou cinq coups de marteau à la tête avant de la violer.
Gudeta avait fui Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, en 2010 après que sa participation à des manifestations contre « l’accaparement des terres » par le gouvernement a provoqué la colère des autorités locales.
Les militants, dont Gudeta, avaient accusé les autorités de réserver de vastes étendues de terres agricoles aux investisseurs étrangers.
Arrivée en Italie, elle a pu utiliser des terres communes dans les montagnes du nord pour construire sa nouvelle entreprise, en profitant des permis qui donnent aux agriculteurs l’accès aux terres publiques.
Partant de 15 chèvres, elle en a eu 180 en 2018, date à laquelle elle est devenue célèbre. « J’ai créé mon espace et je me suis fait connaître, il n’y a eu aucune résistance à mon égard », a-t-elle déclaré à Reuters dans un article publié cette année-là.
Son histoire a été rapportée par de nombreux médias internationaux, dont Reuters, comme un exemple de réussite des réfugiés en Italie à une époque où l’hostilité envers les immigrants s’intensifie, alimentée par le parti de la Ligue de droite.
Crédit photo : lipstickalley