Selon l’agence de presse Ilna, un homme a été condamné à neuf ans de prison pour avoir décapité sa fille de 14 ans pendant que cette dernière était en plein sommeil. Si pour la justice les neuf ans de prison sont suffisants comme sanction infligée à l’homme, la mère de la victime reclame plutôt l’exécution de son mari.
Il faut dire que le meurtre de l’adolescente Romina Achrafi aux relents de «crime d’honneur», avait provoqué un tollé en Iran. Des médias ont dénoncé une «violence institutionnelle» dans une République islamique «patriarcale».
Sur la cause de son assassinat, notre source révèle que la jeune adolescente était amoureuse d’un homme âgé d’une quinzaine d’années de plus qu’elle. Voulant se marier avec ce dernier, elle s’est heurtée au refus de son père.
Ce qui aurait poussé l’adolescente à s’enfuir de la maison avant d’être retrouvée à la suite d’une plainte de son père. Cet homme, Bahman Kharavi, a été condamné à deux ans de prison, selon Rana Dachti la mère de la victime qui n’a pas fourni de précisions sur ce jugement.
«Même si les autorités judiciaires ont souligné le »traitement spécial » accordé à cette affaire, le jugement du tribunal nous a terrifiés ma famille et moi», a affirmé Rana Dachti, la mère de l’adolescente, à l’agence de presse Ilna.
«Je veux que mon mari ne revienne plus jamais dans notre village», a-t-elle ajouté, en demandant à ce que le jugement soit revu et son époux exécuté.
D’après l’agence de presse Ilna, le code pénal en Iran ne prévoit pas la peine de mort pour un père qui a commis un infanticide, mais seulement des peines d’emprisonnement et des amendes.
La victime avait expliqué au juge avant sa mort qu’elle ne voulait pas rentrer chez elle parce qu’elle craignait pour sa vie. En Iran, la loi fixe l’âge minimum pour le mariage à 13 ans pour les femmes.
Crédit photo: DH.be
