Côte d’Ivoire: Le gouvernement interdit l’utilisation de pétards et autres engins explosifs
C’est bientôt les fêtes de fin d’année et à l’instar des autres pays, la Côte d’Ivoire vit toujours cette période dans les troubles.
Un jour ne passe sans qu’une explosion de pétard ne retentisse dans les rues d’Abidjan et les villes de l’intérieur du pays.
Comme l’année dernière, le gouvernement ivoirien vient de voter une loi. Cette loi interdit l’usage de pétards, de feux d’artifices et autres substances explosives sur toute l’étendue du territoire ivoirien, selon un arrêté du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité rendu public ce mercredi.
En effet, les pétards, feux d’artifices et autres substances explosives sont interdits du 1er décembre 2018 au jeudi 31 janvier 2019 inclus.
Pour ce qui est des feux d’artifice, le texte stipule que sauf dérogation accordée par arrêté du ministre de l’Intérieur, leur usage est interdit. Les contrevenants à ces dispositions s’exposent à des sanctions.
Une loi foulée au pied par les Ivoiriens
Depuis 2012, cette loi sur les pétards et autres objets explosifs existe mais malheureusement force est de constater que bon nombre d’Ivoiriens n’y prennent garde.
A l’approche d’une nouvelle année, les explosifs de tout genre refont surface. Chez les revendeuses, dans les grandes surfaces, ces engins sont commercialisés et à la portée des utilisateurs.
Aucune sanction disciplinaire quelle qu’en soit la nature n’a jamais été prise par les autorités. Est-ce que pour une fois l’ordre sera établi ?
Afrikmag a tendu son micro aux Abidjanais:
« Ce sera quasi impossible, jamais aucune loi prise par le gouvernement dans ce sens n’est respectée. Dernièrement c’était avec le coût du transport. Mais vous avez bien vu ce qui s’est passé » a déclaré Jean Abé
« Ici il n’y a pas de loi chacun fait ce qu’il veut et c’est comme ça. Que Dieu nous aide et protège nos familles » martèle Alexis Koné
Les commerçants en font une bonne affaire
« En tout cas ça marche bien ! si on ne profite pas de cette période après il sera difficile de vendre », explique Aïcha Sawadogo
Emeraude ASSAH
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