Interdiction de marches en Côte d’Ivoire : Des femmes de l’opposition défient Ouattara et prennent les rues
Les manifestations sur la voie publique sont suspendues jusqu’en mi-septembre en Côte d’Ivoire, une annonce faite par Sidi Touré, le porte-parole du gouvernement ivoirien. Mais certaines femmes des partis de l’opposition qui avaient prévu une marche ce vendredi ne changent rien à leur programme…
La marche des femmes de l’opposition ivoirienne pour dire non à la candidature du président Alassane Ouattara à un troisième mandat présidentiel a bel et bien lieu, quoi qu’en dépit de la mesure d’interdiction prise à l’issue du Conseil des ministres du mercredi 19 août 2020.
Les femmes de l’opposition, regroupées au sein des plateformes CDRP EDS et des partis politiques URD et LIDER ont décidé, jeudi 20 août 2020 de maintenir leur marche pacifique de protestation, prévue ce vendredi 21 août 2020, contre la candidature controversée du président Alassane Ouattara à un troisième mandat présidentiel, bien qu’une décision prise en conseil des ministre le mercredi dernier leur défend de ce droit.
« Nous femmes des plateformes CDRP, EDS, des partis politiques URD et LIDER, réaffirmons notre détermination à œuvrer pour le respect de nos droits, notre dignité, notre souveraineté et notre démocratie ; et appelons le peuple à la solidarité et au sursaut national », a déclaré Adèle N’dabian, Secrétaire exécutive chargée des femmes du PDCI-RDA.
L’opposition féminine n’a pas manqué de rappeler aux autorités ivoiriennes que manifester pacifiquement est un droit garanti par la Constitution, notamment en son article 20. En maintenant ainsi leur programme, elles ambitionnent d’encourager la libération de leurs consœurs, dont celles du parti Gps de Guillaume Soro, l’activiste Pulchérie Gbalet et bien d’autres détenus politiques.
Bonoua, Abengourou…Des femmes de différentes formations politiques sont donc sorties ce vendredi 21 août 2020 exécuter une marche de protestation, bien qu’ayant été interdite par les autorités compétentes.