Inspiration: Une congolaise invente le robot régulateur de circulation (Vidéo)
La régulation de la circulation routière en Afrique reste un gros défi pour les autorités en place. Afin de parer à ce problème, en République Démocratique du Congo et plus précisément à Kinshasa, Thérèse Iran Kirongozi a trouvé une idée révolutionnaire de concevoir des robots régulateurs de la circulation routière.
Les premiers prototypes de ces robots régulateurs sont déployés dans les rues de la capitale Congolaise depuis le 1 er Mars. Si en circulant l’on entend « Conducteurs, vous pouvez laisser le passage aux piétons », ce ne sont pas surtout des agents de police qui donnent ces recommandations mais c’est bien la voie de ces machines parlantes que l’on entend.
Ce sont des machines hautes de 2,50 m qui peuvent lever « le bras » et les plier le tout dans dans un jeu de lumières vertes et rouges. Le manège fait désormais partie du quotidien à Limete, quartier populaire de Kinshasa, où un des robots arrête le flux des voitures sur le boulevard Lumumba, large artère chargée de la capitale congolaise.
« Un robot qui est en train de faire la sécurité routière et la régulation routière c’est vraiment Made in Congo » a indique Thérèse Iza irongozi la conceptrice de ces appareils et présidente de l’Association Woman Technologie, où le projet a été incubé. Elle ne compte pas s’arrêter en RDC. Elle pense à implanter ces robots dans d’autres pays de l’Afrique et même aux Etats Unis, en Europe ou en Asie. Pourquoi pas?
Selon le quotidien Jeune Afrique, l’association « Woman Technology » avait été initialement créée pour aider les femmes Congolaises titulaires d’un diplôme d’ingénieur à s’insérer dans le milieu professionnel. Aujourd’hui avec l’invention de ces robots régulateurs de circulation, Mme Inza rêve de créer des emplois dans tous le pays, avec le soutien des partenaires financiers.
« Si nous arrivons à installer 30 robots à Kinshasa, nous allons créer plus de 1 050 emplois pour les jeunes », indique Thérèse Iza
Elle affirme être déjà en pourparlers avec les autorités des villes africaines comme Abidjan (Côte d’Ivoire), Abuja (Nigeria) et autres en vue d’exporter ces robots. Le prix de vente d’une unité tourne autour de 25 000 dollars (environ 22 000 euros)
Aujourdh’hui son travail est reconnu en Afrique comme en Europe, où elle est fréquemment invitée à des conférences. « J’ai mis mes propres fonds dans cette affaire, avec l’appui de mon mari. Au début, je ramais… Nous assurions nous-mêmes la maintenance des prototypes installés à Kinshasa, se souvient Thérèse Izay, le visage illuminé d’un large sourire. Les autorités ont eu du mal à se faire à l’idée que ces automates, fabriqués ici grâce à une technologie 100 % congolaise, pouvaient répondre aux besoins d’une ville tentaculaire comme Kinshasa. » avance celle qui dit ne pas regretter d’être restée au service de son pays.
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