Insolite: Des préservatifs utilisés pour cirer des chaussures en République Démocratique du Congo
Pratique étonnante, mais assez courante dans plusieurs localités de la République Démocratique du Congo, notamment les zones du Rutshuru. Joseph Tsongo, journaliste et observateur pour France 24 est tombé des nues lorsqu’il a découvert pour la première fois que des cireurs de chaussures utilisaient des préservatifs pour faire briller des souliers. Et de plus en plus, cette pratique tend à se répandre.
Economie sur l’achat d’une boîte de cirage:
Selon, ces cireurs, qui embrasse ce métier par manque de moyen, le préservatif s’est avéré être un outil très efficace, car le lubrifiant leur sert de cirage, quelle que soit la couleur de la chaussure. Plus besoin pour eux d’utiliser des cirages spécifiques à chaque couleur. A leurs yeux, il n’y a pas de petit profit : « ces préservatifs, distribués gratuitement par les ONG locales, leurs permettent d’économiser les deux dollars que coûte une boîte de cirage. Ceux qui n’ont pas la chance d’avoir de préservatifs gratuits peuvent toujours s’en procurer pour 100 francs congolais (moins de 0,02 dollars) pour une boîte de 6. Ce sont les pharmaciens qui se frottent les mains ! » raconte le correspondant de France 24.
Il est clair que cet usage choque si l’on se rend compte que ce moyen de contraception est distribué pour se protéger lors de relations sexuelles, et pas pour ce genre de travail. Cela prouve que la population est encore mal informée.
Le pire, certains cireurs abandonnent les préservatifs usés n’importe où dans la rue. Les enfants s’en emparent pour jouer, en soufflant dedans comme dans les ballons de baudruche.
Certains cireurs en plus du volet économique évoquent l’absence de rapports s3xuels. « Ils disent que comme ils n’ont pas de relations s3xuelles, alors ils préfèrent utiliser ces objets pour autre chose, ou les revendre. » apprennent les témoins.
Selon l’ONG, le taux de prévalence du Sida dans la région reste très élevé malgré une baisse lors de ces dernières années : 40 % des jeunes de 14 à 24 ans ont contracté le virus selon leurs dernières études.