Insolite : ils sont plus de 1600 candidats à l’élection présidentielle dans ce pays
Ce sont 1 636 candidats, dont 137 femmes, qui se sont inscrits pour la prochaine présidentielle dont la date de la tenue est prévue le 19 mai prochain. C’est ce qu’ont rapporté les médias samedi 15 avril 2017. Ce pays n’est autre que l’Iran, et parmi ces candidats, figurent ceux de dernière minute.
En effet, l’actuel maire conservateur de Téhéran Mohammad Bagher Ghalibaf, et le 1er vice-président iranien Es-Hagh Jahanguiri, se sont aussi inscrits. Âgé de 55 ans, M. Ghalibaf fait partie des cinq personnalités choisies par le camp des conservateurs pour le représenter au scrutin présidentiel. Ces derniers se sont mis d’accord pour présenter un candidat unitaire contre M. Rohani.
Mohammad Bagher Ghalibaf arrive assez défavorisé. En effet, il a déjà échoué à deux reprises lors des précédentes présidentielles. Par exemple en 2013, il est arrivé second derrière Hassan Rohani. Il a promis de créer « cinq millions d’emplois et de multiplier par deux et demi les revenus » des Iraniens s’il était élu.
Déjà vendredi, le président modéré sortant Hassan Rohani et le principal candidat conservateur, le religieux Ebrahim Raissi, s’étaient déjà enregistrés. Mercredi, c’est l’ancien président Mahmoud Ahmadinejad, dont la réélection avait été vivement contestée en 2009, qui a surpris le pays en annonçant sa candidature.
Très peu de candidats auraient la chance d’être validés
Une autre participation des plus surprenantes est celle du 1er vice-président de Hassan Rohani en la personne de Es-Hagh Jahanguiri. Il déclarait avant son enregistrement : « Moi et Rohani, nous sommes côte à côte ».
Âgé de 60 ans, ce réformateur est un proche du président Rohani, dont il défend le bilan. Sa candidature pourrait être une manière de se positionner pour la présidentielle de 2021. Elle peut aussi être une éventuelle alternative si jamais M. Rohani est disqualifié par l’organe qui valide les candidatures.
Ces candidatures qui suscitent une vive polémique et qui traduisent de grandes dissensions doivent encore être validées avant le 27 avril par le Conseil des gardiens de la constitution. Lequel conseil est contrôlé par les religieux conservateurs. Rappelons qu’au cours des précédentes présidentielles, le Conseil avait approuvé seulement une demi douzaine de candidats, mais aucune femme jusqu’à maintenant.