Selon une information diffusée par RFI, environ 8 millions de personnes en Afrique de l’Ouest sont menacés d’insécurité alimentaire.
Cette annonce émane d’une réunion tenue par le Réseau de la prévention des crises alimentaires (RPCA), du 16 au 18 avril au siège de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), à Paris.
« En effet, les conclusions se basent sur les analyses du cadre harmonisé qui sont menées dans les 17 pays de la région », explique Julia Wanjiru, co-coordonnatrice de la communication du RPCA, en service au Club du Sahel et Afrique de l’Ouest de l’OCDE.
Le RPCA est une organisation mandatée pour réguler et veiller à la sécurité de la production agricole dans la région ouest africaine afin de prévenir l’insécurité alimentaire.
Elle a été créé en 1985 et regroupe en son sein le CILSS, l’OCDE, la CEDEAO, l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), le Réseau des Organisations Paysannes et des Producteurs Agricoles de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA), la FAO, l’USAID, l’Union européenne, etc.
Dans sa mission pour prévenir l’insécurité alimentaire dans la zone CEDEAO, le RPCA a constaté une grande menace au niveau des productions agricoles 2018. Les terres sont victimes de sécheresse dans la plupart des zones et les pluies précoces ont nui à ¾ aux productions.
Mamadou Cissokho, président d’honneur du Réseau des organisations paysannes et des producteurs d’Afrique de l’Ouest sonne l’alarme auprès des organisations internationales pour une solution rapide et à long terme.
« Malgré toute la disponibilité des informations, les réponses n’ont pas été actionnées pour le moment. Le problème, c’est que d’abord, il y a plusieurs acteurs. Il y a des acteurs nationaux, les gouvernements, leurs services. Il y a les organisations de producteurs, des ONG et il y a des acteurs internationaux comme le PAM, l’Unicef, et puis les partenaires au développement. Donc, il faut une entente. Vous savez, les administrations ne sont pas rapides. »
Emeraude ASSAH
crédit photot : le360 Afrique