Un drame horrible a frappé l’Indonésie hier. A la suite d’un match de football, plusieurs dizaines de supporters ont péri dans une bousculade. Les morts et les blessés se comptent pas centaines.
Un défaite face à un grand rival, une défaite qui n’avait jamais eu lieu depuis au moins 20 ans. Des supporters en colère qui pénètrent dans le stade en forçant le dispositif sécuritaire. Des policiers qui réagissent en tirant des bombes lacrymogènes. Des personnes prises au piège, essoufflées et qui tombent par dizaines. Une bousculade et le drame. C’est ce cocktail qui a endeuillé l’Indonésie hier.
Au moins 130 personnes sont mortes dans l’incident. Qui a mis aux prises des supporters de l’équipe du Arema FC et ceux de Persebaya Surabaya. Les supporters de la seconde équipe n’ayant visiblement pas digéré leur première défaite en plus de vingt ans face à sa grande rivale ont pénétré l’air de jeu. La police, débordée a vainement tenté de persuader les supporters de regagner les gradins, avant de tirer des gaz lacrymogènes après la mort de deux policiers.
« Trente-quatre personnes sont décédées à l’intérieur du stade et le reste a succombé à l’hôpital », a expliqué dans un communiqué le chef de la police locale Nico Afinta. « À un moment, elles se sont dirigées vers la sortie. Mais il y a eu une accumulation (de personnes) et, dans ce processus d’accumulation (les gens) ont eu le souffle coupé, un manque d’oxygène », a-t-il expliqué.
« Nous sommes désolés pour cet incident (…) C’est un incident regrettable qui « blesse » notre football à un moment où les supporters peuvent assister à un match dans un stade », a déclaré le ministre indonésien des Sports et de la Jeunesse Zainudin Amali à la chaîne Kompas. « Nous examinerons de manière approfondie l’organisation du match et le nombre de supporters (dans le stade). Interdirons-nous de nouveau la présence de supporters lors des matches? Nous en discuterons », a-t-il ajouté.