C’est le constat qui a été fait il y a quelques jours par certains observateurs politiques. Alors que l’Afrique est fortement menacée par les attentats terroristes répétés, certains chefs d’Etat Africains ne semblent pas très préoccupés par la menace.
Si la CEEAC et la CEDEAO s’étaient réellement impliquées, la secte terroriste Boko Haram serait déjà oubliée et ne deviendrait plus qu’un vague souvenir. Si les forces armées Africaines étaient solidaires et suffisamment impliquées dans la lutte contre le terrorisme, les shebabs n’existeraient plus en Somalie.
Cette négligence des Chefs d’Etat Africain est observée au moins à deux niveaux : d’abord au niveau des initiatives globales de lutte, ensuite au niveau de la mutualisation des forces pour combattre la menace.
Même le sommet de Malabo sur la lutte contre le terrorisme qui devait se tenir il y a quelques jours a été reporté pour la simple raison qu’il faut d’abord attendre l’investiture du nouveau président du Nigéria. Pourtant la tenue d’un sommet aussi imporatnt ne devait être reporté au nom d’une investiture.
Même si la présence du président Nigérian est indispensable, cela ne devait pas conduire à l’annulation du sommet. On pouvait lui donner le compte rendu et lui faire des résolutions qui ont été prises.
Mais au lieu que le sommet se déroule comme initialement prévu, certains chefs d’Etat sont plus préoccupés à réviser les constitutions, à s’offrir des voyages privés ou encore à rester complètement silencieux devant la grande menace de l’heure en Afrique : la menace terroriste.
Il est temps que les chefs d’Etat Africains s’engagent avec plus de déterminations à combattre le terrorisme. Les paroles seules ne suffisent pas, mais les actes concrets sont encore mieux.