Etre séropositif au VIH et contrôler l’infection sans prendre de traitement.Certains patients y parviennent naturellement d’autres après avoir été placés sous antirétroviraux très précocement. Un seul cas d’enfant étant parvenu à cet équilibre est documenté à ce jour.
Présenté à l’occasion de la 8e conférence de l’International AIDS Society (IAS) qui se tient du 19 au 22 juillet à Vancouver au Canada par une équipe française, il constitue un argument fort en faveur d’une mise sous traitement de tous les enfants nés de mères séropositives le plus tôt possible après la naissance.
Une jeune femme française âgée de 18 ans est devenue ce mercredi 20 juillet, le symbole d’un grand pas dans la lutte contre le VIH/SIDA. Elle est le premier cas mondial de rémission aussi prolongée chez un enfant.
Née en 1996 d’une mère séropositive, elle est placée sous traitement prophylactique pendant six semaines. Malgré cela, elle est contaminée par le virus. Les médecins mettent alors en route un traitement associant quatre antirétroviraux qui sera poursuivi pendant 6 ans. Sa famille décide alors d’interrompre le protocole et disparaît. Un drame aurait pu se produire, car sans traitement, l’enfant aurait dû déclarer le SIDA et mourir.
Or, revue un an plus tard par son équipe médicale, l’enfant présente une charge virale (presque) indétectable. « Douze ans après, elle présente toujours une charge virale au seuil de détection particulièrement bas, sans avoir jamais repris d’antirétroviraux », se réjouissent les médecins.