Gambie : D’importantes quantités d’armes et de munitions saisies dans un domicile privé de Jammeh
Les soldats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont annoncé avoir découvert une importante quantité d’armes et de munitions dans une résidence privée de Yaya Jammeh. La découverte a été faite dans son village natal, Kanilai. Selon les informations, ce village et plusieurs autres n’ont pas manifesté leur joie suite au départ forcé de Jammeh.
Kanilai est une localité située dans l’ouest de la Gambie, à environ 100 kilomètres à l’Est de Banjul, la capitale.
François Ndiaye, commandant de la Mission de la CEDEAO en Gambie (MICEGA) a laissé entendre avec assurance: « Toutes les armes et munitions sont maintenant sous la garde de la CEDEAO. Donc, rien ne se passera là-bas à Kanilai. La situation est sous contrôle ». Il a précisé que sur le terrain, « les forces armées gambiennes ont été très coopératives avec les troupes de la CEDEAO ». A la question de savoir quelle est la quantité d’armes et de munitions saisies, François Ndiaye n’a pas voulu faire de commentaire.
Signalons que depuis le début de la crise socio-politique née du refus de Yahya Jammeh de ne plus reconnaître la victoire d’Adama Barrow, des centaines de citoyens ont vite fait de quitter leur pays pour se réfugier dans les pays voisins. Ils craignaient l’option militaire déposée sur la table par la CEDEAO. Mais, l’intervention militaire n’a pas eu lieu, puisqu’après une ultime négociation, M Jammeh a accepté de prendre le chemin de l’exil.
Plusieurs de ses hommes ont quitté le pays. Certains sont aux arrêts. C’est le cas par exemple du directeur des prisons gambiennes, le général Bora Colley. Son arrestation a été confirmée par le commandant de la MICEGA, le général François Ndiaye. Selon lui, plusieurs ex garde de Mme Jammeh ont été aussi arrêtés dans la ville sénégalaise de Karang, située à la frontière avec la Gambie. Ils sont placés en détention, à Dakar, la capitale sénégalaise.
Au pouvoir depuis 22 ans, M. Jammeh avait initialement reconnu sa défaite avant de se raviser le 9 décembre, une situation qui a plongé le pays dans une incertitude politique qui a pris fin avec son départ en exil, le soir du 21 janvier 2017
Yao Junior L
