Lors de son sermon du vendredi 09 décembre, un imam a franchi le rubicond et la colère des fidèles ne s’est pas faite attendre. Après avoir critiqué de façon ouverte la célébration de la naissance du Prophète Mahomet (PSL), appelée “Gamou” au Sénégal, l’imam de la mosquée ”ibadou” (wahhabites) d’un quartier de Dakar l’a appris à ses dépens. Il a eu la vie sauve grâce à la réaction rapide de la police sur les lieux.
De plus en plus de pratiques religieuses confrériques sont critiquées par certains fidèles musulmans. Ceci à cause de l’influence saoudienne faisant apparaître le courant rigoriste wahabiste.
Des critiques que certains fidèles n’aiment pas écouter. C’est pour tenter de justifier les critiques qu’un imam de la mosquée « Ibado » (wahhabites) a, ce vendredi, invoqué un « hadith » du prophète Mahomet (PSL), qui disait aux musulmans : «faites attention aux choses nouvelles, car toute nouveauté est une innovation (bid’a), et toute innovation est un égarement, et tout égarement mène à l’enfer». Malheureusement, il a eu l’imprudence d’ajouter que le Gamou est un «bida» et que ceux qui le célèbrent sont voués à l’enfer. Suffisant pour que les fidèles se déchaînent sur lui.
Celui-ci a eu la vie sauve grâce à la réaction rapide des policiers pour l’extirper des griffes des fidèles déchaînés. La police a dû utiliser de gaz lacrymogènes pour disperser la foule surexcitée et le sauver d’un lynchage.
Pour dakaractu, «ce qui s’est passé à Colobane ce vendredi lors de la prière est révélateur de cette fracture religieuse entre des Sénégalais influencés par des écoles arabes wahhabistes et salafistes, et la majorité des musulmans de notre pays nourris à la sève de valeureux guides comme Serigne Touba, El Haj Malick Sy, Baye Niass, Oumar Foutiyou Tall et Seydina Limamou Laye entre autres».
Yao Junior L