L’image de Gbagbo est un « handicap » pour le FPI selon AFFI N’Guessan
Après l’échec du FPI aux législatives, AFFI N’guessan président du parti de Laurent Gbagbo, reconnu par la branche dite modérée, a tenu à faire le bilan ce lundi 26 Décembre. Selon lui le Front Populaire Ivoirien, ex parti au pouvoir, doit se « rénover » en se détachant de l’image de son fondateur Laurent Gbagbo. S’accrocher à l’ex-chef d’état ivoirien constitue un « handicap », a affirmé Pascal Affi N’Guessan.
Une partie du Front populaire ivoirien qui avait décidé de présenter 186 candidats aux élections du 18 décembre n’a remporté que trois sièges, alors que Le RDHP, la coalition au pouvoir, se taillait la part de lion avec 167 députés sur 254. Des indépendants ont remporté la majorité des sièges restants.
« On s’attendait à mieux (…) mais cela s’explique par le faible taux de participation » de 34%, a déclaré à l’AFP M. Affi N’Guessan, ancien Premier ministre, élu dans sa circonscription.
L’autre branche dissidente du FPI, regorgeant les membres dit des « frondeurs » ou encore appelés Pro-Gbagbo qui selon eux c’est Gbagbo ou rien, avait appelé au boycott des législatives.
Selon Pascal Affi N’Guessan, l’avenir de ce parti qui a dirigé la Côte d’Ivoire pendant 10 ans se trouve dans sa capacité de rénovation et de proposition d’une offre politique nouvelle.
« Après ces élections, on passe à une autre phase qui ne doit pas s’accommoder de tergiversations vis-à-vis de ceux qui ont montré qu’ils ne sont pas capables de se réformer (…) qui veulent s’accrocher au passé et qui
constituent un boulet. Il faut couper ce boulet et aller de l’avant« , a-t-il poursuivi, évoquant « une rupture ».
« Quel que soit ce que l’on pense du fondateur (Laurent Gbagbo), il s’agit
de construire un nouveau projet qui prend en compte le bilan du passé pour identifier les handicaps du parti. Or les handicaps du parti son liés à son image« , a t-il martelé.
S’il reconnait que le FPI a été maintes fois accusé « de parti xénophobe, sectaire et violent il affirme qu’il faudrait rompre avec tout ceci et construire un parti républicain, soucieux de la stabilité politique, ouvert au monde et non un parti renfermé sur un nationalisme débridé ».
« Laurent Gbagbo, c’est la restauration du multipartisme en Côte d’Ivoire (en 1990, NDLR) et la lutte pour l’accession au pouvoir du FPI en 2000. Aujourd’hui, il est dans les liens de la détention, il n’est plus actif, il faut poursuivre le processus, avec de nouveaux hommes, un nouveau discours et avec des nouvelles ambitions liées à un contexte nouveau« , a souligné M. Affi N’Guessan.