Politique

Idriss Déby réélu pour un cinquième mandat

Le chef de l’Etat tchadien Idriss Deby Itno, au pouvoir depuis 26 ans, a été réélu sans surprise pour un cinquième mandat au premier tour de la présidentielle du 10 avril avec 61,56% des voix, loin devant le chef de l’opposition, Saleh Kebzabo, qui dénonce un “hold-up électoral”.

Bien que cette campagne était presque sans enjeu, le parti au pouvoir n’a pas économisé les moyens divers pour récolter un nombre inégalable de voix. L’opposition dispersée et impuissante n’a rien pu faire pour créer un coup de théâtre.

Idriss Déby s’en sort à la fin à la tête du scrutin, avec 61,56% des voix au premier tour, Saleh Kebzabo arrive en effet en deuxième position avec seulement 12,80 % des voix. Comme c’est le cas au sortir de chaque élection au Tchad et dans certains pays africains. L’opposition n’a pas manqué de critiquer fortement les résultats en utilisant les arguments traditionnels de fraude, de bourrage d’urnes, conduisant à un « hold-up électoral ». Ces résultats provisoires doivent être avalisés dans un délai de 15 jours par le Conseil constitutionnel.

Plus de six millions d’électeurs étaient inscrits et le taux de participation a été de 71,11 %. Au total, 13 candidats se présentaient à cette élection dont Idriss Deby, disposant des structures d’Etat et de moyens financiers nettement supérieurs à ses adversaires, était le grand favori.

Il faut rappeler que sa victoire a été saluée par des coups de canon et des rafales de fusil automatique par les militants de son parti, le Mouvement patriotique du salut (MPS), qui s’étaient donnés rendez-vous sur la vaste place de la Nation de N’Djamena, face au palais présidentiel.

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