D’après le site times24info, les 13 millions de tchadiennes n’auront plus l’occasion de suivre au Tchad le procès de l’ex-président, Hissène Habré, poursuivi actuellement au Sénégal pour crimes de guerre, crimes contre l’humanité et tortures. Le chef de l’Etat Tchadien Idriss Déby a demandé aux journalistes de la chaîne nationale de retourner au pays au moment où le signal de la Radiodiffusion Sénégalaise (RTS) est complètement brouillé au Tchad. La réaction du président Tchadien reste encore inconnue.
Le représentant du Tchad au Sénégal a déclaré sur les ondes de la Radio future média (locale) que cela est dû à quelques problèmes techniques dus aux pluies. Cette décision et le refus de Idriss Déby de laisser le reste des témoins venir au Sénégal va faire couler beaucoup d’ancre et risque de mettre encore un flou politique dans ce dossier.
Le procès de l’ex-président tchadien Hissène Habré, qui avait débuté le 20 juillet dernier devant les Chambres africaines extraordinaires (CAE), se poursuit toujours au palais de Justice à Dakar. On l’accuse de crimes contre l’humanité, crimes de guerre et de tortures.
En détention depuis deux ans, 25 ans après la chute de son régime, Habré fait face à l’obstination de ses victimes, de «son ennemi» Idriss Deby et de leurs partenaires de défense des Droits de l’homme.
Habré a été condamné à mort en 2008 par une cour de justice tchadienne à l’issue d’un procès expéditif pour son rôle présumé de soutien aux mouvements rebelles ayant tenté de renverser le pouvoir d’Idriss Deby et de prendre le contrôle de N’Djamena.