La nouvelle est tombée ce jeudi 2 mars 2017. Hosni Moubarak a été reconnu non coupable pour les charges qui pesaient contre lui.
L’ancien président égyptien était accusé pour son rôle dans le meurtre de manifestants survenu en 2011.
La décision a été prise par la Cour de cassation lors d’un procès qui a eu lieu ce jour. L’ex homme fort de l’Egypte avait toujours rejeté les accusations portées contre sa personne. Hosni Moubarak clamait son innocence à qui voulait l’entendre.
Il lui était reproché d’avoir « fourni des véhicules et des armes utilisées contre les manifestants et de n’avoir pas agi pour empêcher des morts », rapporte la BBC.
Assis dans le box des accusés, l’octogénaire a réfuté ces allégations.
« Cela n’a pas eu lieu », a-t-il répondu.
Au terme du procès, le juge Ahmed Abdel Kaoui a déclaré « l’accusé innocent ».
Notons que la Cour n’a pas tenu compte de la demande des avocats des victimes qui demandaient la réouverture des procès civils. Cela veut dire que cette affaire est définitivement classée.
L’ancien raïs, aujourd’hui âgé de 88 ans, avait été condamné à la réclusion à perpétuité. C’était en juin 2012. La justice égyptienne l’avait jugé pour la complicité dans le meurtre de 239 manifestants.
Hosni Moubarak est arrivé à la tête de l’Egypte au lendemain de l’assassinat d’Anouar el-Sadate. Il a été élu le 13 octobre 1981 au cours d’une élection présidentielle anticipée.
L’homme demeure au pouvoir jusqu’en 2011. Mais dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier de cette année, suite à l’attentat d’Alexandrie, Hosni Moubarak voit sa popularité baisser considérablement.
Dès le 25 janvier 2011, des manifestations anti-Moubarak éclatent dans le pays. Les Egyptiens veulent s’inspirer du modèle tunisien. Le 28 janvier, Hosni Moubarak limoge son gouvernement.
Mais trop tard, les manifestants en voulaient plus. Le 10 février, il prononce son dernier discours à travers lequel il annonce qu’il demeure au pouvoir jusqu’à ce que se tiennent des élections libres.
Il n’en fallait pas plus pour provoquer la colère des manifestants.
Le 11 février 2011, les événements vont aller très vite : Hosni Moubarak abandonne la capitale du pays et part s’installer à Charm el-Cheick. Quelques heures plus tard, l’on annonce la démission de celui qui a dirigé l’Égypte d’une main de fer.