Hongrie : Le gouvernement exonère les familles nombreuses d’impôts sur les revenus
Le Premier ministre hongrois a annoncé une série de mesures visant à stimuler la baisse du taux de natalité et à réduire l’immigration.
Dans son discours annuel sur l’état de la nation dimanche, Viktor Orban, a annoncé un « Plan d’action pour la protection de la famille » en sept points, destiné à promouvoir le mariage et la famille.
Les mesures annoncées comprenaient entre autres une exonération « à vie » de l’impôt sur le revenu pour les femmes qui donnent naissance et qui élèvent au moins quatre enfants, l’extension d’un programme de prêt pour aider les familles avec au moins deux enfants à acheter une maison, un prêt à taux réduit de 31 500 euros pour les femmes de moins de 40 ans qui se marient pour la première fois ; un tiers de la dette sera annulé à la naissance d’un deuxième enfant et le prêt sera entièrement annulé après la naissance du troisième enfant, une subvention de 7862 euros pour l’achat d’une voiture de sept places pour les familles de trois places ou plus.
Le gouvernement a également déclaré qu’il dépenserait davantage pour le système de santé et qu’il augmentera à 21 000 le nombre de place de maternelle d’ici 2022.
« Il y a de moins en moins d’enfants nés en Europe. Pour l’Ouest, la réponse (à ce défi) est l’immigration. Pour chaque enfant décédé, il devrait y en avoir un qui arrive et les chiffres seront bons », a déclaré M. Orban dans les propos cités par Reuters.
« Mais nous n’avons pas besoin de chiffres. Nous avons besoin d’enfants hongrois », a-t-il ajouté.
Viktor Orban est un critique bien connu de l’immigration et le gouvernement hongrois a provoqué une controverse au sein de l’Union européenne, dont la Hongrie fait partie, lorsqu’il a refusé de permettre aux demandeurs d’asile d’entrer dans le pays pendant la crise migratoire sur le continent en 2015.
Le gouvernement hongrois dirigé par le parti Fidesz d’Orban a également été accusé de faire marche arrière sur les valeurs démocratiques, l’État de droit, les droits des minorités et les libertés des médias. En conséquence, elle pourrait maintenant faire l’objet de mesures punitives de la part de l’UE, ainsi que de la Pologne, après que des membres du Parlement européen (MPE) aient voté l’année dernière pour engager des procédures disciplinaires.
Comme d’autres gouvernements nationalistes conservateurs en Europe, la Hongrie est préoccupée par la migration et son taux de natalité en baisse. Les données d’Eurostat de la mi-2018, les dernières disponibles, montrent que le taux de natalité continue à baisser dans l’UE. En 2017, 5,1 millions de bébés sont nés dans l’UE, soit 90 000 de moins que l’année précédente. La même année, 5,3 millions de décès ont été enregistrés.
Si les taux de natalité restent élevés en Irlande, en Suède, au Royaume-Uni et en France, les taux de natalité les plus faibles ont été enregistrés en Italie, en Grèce, au Portugal et en Espagne. Les taux de natalité en Hongrie sont inférieurs à la moyenne de l’UE – En Hongrie, le taux brut de natalité en 2017 était de 9,7 pour 1 000 habitants.
En 2017, 94 600 naissances ont été enregistrées en Hongrie et 131 900 décès ont été enregistrés, ce qui équivaut à un déclin démographique d’un peu plus de 37 000 personnes, selon les données d’Eurostat.
Crédit photo : inquisitr