L’homme que beaucoup soupçonnent au Zimbabwe de tirer les ficelles dans ce qu’on pourrait appeler une tentative de coup d’État, n’est autre que le vice-président limogé récemment, Emmerson Mnangagwa – également plus connu sous le nom de «The Crocodile», qui s’est exilé.
Les militaires ont annoncé qu’ils menaient une opération pour éliminer, selon elle, « les criminels » de l’entourage de Robert Mugabe affirmant que ce dernier était sain et sauf.
Mais, Mnangagwa, 75 ans, que beaucoup accusent d’être à la base de ces troubles, est un personnage redoutée au Zimbabwe, ayant mené une répression brutale contre les opposants dans les années 1980 avec l’aide de la redoutable brigade de la 5e armée formée par les Nord-Coréens.
Des milliers de civils ont été tués pendant la campagne de Gukurahundi, mais Mnangagwa a toujours nié être impliqué.
Sa réputation »d’homme cruel » est si légendaire qu’il était l’un des rares dirigeants du Zimbabwe connus pour avoir traversé le pays sans cortège sécuritaire. Il est également connu pour ses yeux lancinants imprévisibles.
Fidèle du président Mugabe pendant des décennies, Emmerson Mnangagwa était le bras droit du chef de l’État autant que son exécuteur des basses œuvres.
Il a eu une carrière politique longue et variée. Il a dirigé les ministères de la justice, de la défense, du logement et des finances, en plus d’être le président de la chambre basse et un spymaster.
Mnangagwa a été largement considéré comme le successeur de Mugabe jusqu’à ce qu’il soit limogé par le président la semaine dernière, et se soit refugié en Afrique du Sud.
Mugabe avait accusé son ancien adjoint de complot pour lui arracher le pouvoir, tandis que son ambitieuse épouse, Grace, le qualifiait de «serpent qui devait être frappé à la tête» après que les deux hommes se soient affrontés.
Le mois dernier, elle a mis en garde contre un éventuel coup d’État orchestré par le vice-président Mnangagwa au milieu d’une lutte pour le pouvoir.
Grace a récemment déclaré à ses partisans: «En 1980, cette personne appelée Mnangagwa voulait organiser un coup d’État. Il voulait lutter contre le pouvoir du président. Il conspirait avec les Blancs. Cet homme est un ravisseur. »
