Hommage à Gon Coulibaly: « Je perds un compagnon de lutte, je perds un frère », l’émouvant témoignage de Kandia Camara
Le choix a été porté sur la ministre de l’Éducation ivoirienne Kandia Camara Kamissoko pour prononcer le mot d’ouverture de la cérémonie d’hommage à Amadou Gon Coulibaly. Affectée par la disparition soudaine de ce dernier, la ministre n’a pu s’empêcher de fondre en larmes.
Le 8 juillet dernier à la suite d’un malaise cardiaque survenu lors d’un conseil des ministres, le Premier ministre de Côte d’Ivoire Amadou Gon Coulibaly est fatalement tombé, laissant derrière lui un pays dans la douleur. Cette disparition soudaine de ce proche d’Alassane Ouattara est une grande perte pour le pays, mais encore pour ses ex-collaborateurs.
Kandia Camara, au nombre de ces derniers est apparue, ce mardi 14 juillet 2020 à la Présidence de la République pour une première cérémonie d’hommage au défunt, sous une mine défaite. La militante du Rassemblement des républicains (ex-RDR), puis du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) n’a pu se retenir de sangloter durant le discours d’entrée de la cérémonie pour lequel elle a été désignée.
« Dans sa famille biologique, on savait la qualité des relations que j’avais avec Amadou. Je perds un compagnon de lutte, je perds un frère », a-t-elle confessé. Dans le courant de ce rapport, la ministre ne manquait d’occasion pour rappeler à feu Amadou Gon de travailleur selon la convenance au vu et au su de sa santé fragile. « Il savait les douces pressions que j’exerçais sur lui », a avoué Mme Kandia Camara.
Lorsque Amadou Gon était encore en convalescence, la ministre de l’Éducation nationale avait même dû se déplacer expressément pour se rendre au chevet de son tendre « frère » en France. Ce dernier lui aurait d’ailleurs fait une promesse. « Ma soeur Kandia, à mon retour, je promets que c’est toi qui feras mon programme de travail. », s’est rappelé la ministre.
Une promesse qui ne sera finalement que lettre morte puisqu’il s’en ira 6 jours seulement après son arrivée sur Abidjan. S’identifiant au défunt que l’on a qualifié de tous les superlatifs en raison de ses services rendus au pays, Kandia Camara a, à son tour fait une promesse au chef de l’État ivoirien : « Je suis une femme de devoir comme Gon. ».
Un dernier hommage sera rendu au compagnon d’Alassane Ouattara ce mercredi par le RHDP avant son inhumation prévu le vendredi 17 juillet dans sa ville natale de Korhogo.