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Hommage à DJ Arafat : un an après, Molare fait de fortes confidences !

12 août 2019, 12 août 2020, il y a un an jour pour jour, le célèbre artiste ivoirien du Coupé Décalé, Houan Ange Didier, connu sous le nom de Dj Arafat, mourrait tragiquement dans un accident de moto.

À l’occasion des 1 ans depuis sa mort, Soumahoro Mauryféré dit Molare a fait d’incroyables révélations sur le patron de la « Chine ». Dans une longue lettre, sur sa page Facebook, Molare l’un des proches du défunt artiste a tristement raconté du début jusqu’à la fin comment il a vécu cette nouvelle avec les connaissances du Daishikan.

Lire le message :

« Ma levée de DEUIL 
À cette heure, c’était la panique, on m’annonçait l’accident. Je me suis dit ça, ce sont les trucs de DIDIER encore il n’y a rien. On m’a rappelé pour me dire que c’était grave. J’ai appelé ton père qui est Premier ministre aujourd’hui pour l’informer. Et j’ai diligenté les gens rapidement Momo mon petit frère pour que les choses soient prises en charge. 


Le père m’a demandé de prendre les choses en charge qu’il allait s’en occuper personnellement après ce qui fut fait vu qu’on m’a remis mon chèque de caution le lendemain. Je me suis rendu à l’hôpital avec Wattao qui nous a aussi quitté depuis lors, paix à son âme. Les nouvelles n’étaient pas rassurantes selon les dires du médecin. Ce fut une des plus longues nuits de ma vie. 


Déboussolé, abattu, j’ai attendu dans les environs puis je me suis rendu sur les lieux de l’accident. Je suis resté en contact avec Vanessa jusqu’au petit matin qui essayait de me donner le peu de nouvelles qu’elle avait. J’ai eu notre ministre de tutelle celui de la culture qui aujourd’hui ambassadeur en France entre 6 h et 7 h du matin, celui-ci m’a dit qu’on allait se rendre ensemble à l’hôpital pour voir ta situation, j’ai demandé 20 mn. 


Je me préparais à aller te rendre visite, mais je ne pouvais répondre à personne, j’étais moins serein que d’habitude. Tu connais ma sérénité vu que tu me demandais comment je faisais souvent face aux attaques. Le ministre de la Culture m’a rappelé 30 min après pour me dire que tu étais PARTI que c’était FINI. 


J’ai appelé ton père de substitution qui a dit qu’il était informé beaucoup de tristesse dans la voix en me disant, on se retrouve sur place. Je ne sais plus ce que j’ai fait finalement, mais il a fallu un autre appel du ministre de la Culture qui me pressait de me rendre sur place pour que je sorte de l’état dans lequel j’étais. 

À l’arrivée à l’hôpital je vois Olo, Ali, Vanessa, tout rouge, Nufa et certains de tes amis mais je ne suis pas totalement moi. Je traverse le hall ta cousine la mère de mes enfants est là avec Carmen, j’ai l’information, mais je ne peux rien dire. 


La famille attend en haut dans une salle de réunion. Je retrouve le ministre de la Culture et on monte les voir. Je vois ton oncle Marc, la maman de Toumy le grand frère de maman Tina. Le directeur de l’hôpital est là, on doit annoncer à la famille qui est apparemment au courant. 


Je reçois un appel qui m’informe que ton père n’est pas loin.  Je descends l’attendre. En bas dans la cour, je vois Ali le code, Olo et d’autres gens autour de quelqu’un qui est soi-disant médecin pour savoir ce qui t’arrive, ils sont sur les nerfs, j’essaie de calmer, je ne tiens pas. Je fonce à ma voiture sortir quelques larmes et je me concentre puis je reviens vers eux. 


Mais la priorité, c’est que Carmen parte de l’hôpital. Je demande donc à ta cousine de la ramener chez toi et je dis à Carmen qu’on va la tenir informé, de se calmer, elle était là pendant la nuit aussi, finalement elle accepte de rentrer. J’ai donné l’interdiction formelle de donner la mauvaise nouvelle à qui que ce soit c’est désormais une affaire d’état.


Mais devant la détresse de tes amis, je n’ai pu m’empêcher de les appeler tous de côté et leur annoncer la triste nouvelle, on pleure ensemble Olo est au bord de la folie, ils sont dans un état que je ne peux pas décrire et il y a déjà du monde dehors. Le ministre d’État arrive. Je le rejoins, on monte voir la famille, il y a une petite discussion très triste personne ne parle vraiment nous sommes en état de choc. 

Nous nous retrouvons dans le couloir et il y a un banc comme les bancs de classe. On s’assoit. Je vois à ce moment-là que devant la mort nous sommes tous humble et pareil, j’essaie de garder mon calme, nous sommes en face de la chambre où ton corps est inerte. Et je partage le banc d’école devant la chambre avec ton père pas de mots, silence total, et sous ses lunettes des larmes qui coulent, on ne se retient pas, mais on essaie de rester digne. 
On nous demande de rentrer et d’identifier ton corps avec la famille le directeur de l’hôpital le ministre de la Culture, le médecin en charge et ton père. 


C’est fait, c’est TOI DIDIER. On ressort aussitôt assis sur le banc 5 à 10 mn sans un mot. L’hôpital demande si on peut te transférer ton père acquiesce de la tête. 2 minutes après ton corps sortent emballées sur une civière et dès qu’on te sort de la chambre il y a MIX Premier, DEBORDO qui longeait le couloir et qui étaient à 20 mètres, ils sont en état de choc, on n’a pas eu à leur annoncer quoique ce soit ils ont vu la civière et c’est reparti pour les pleurs. 


Nous sommes tous en état de choc à nouveau le ministre de la Culture qui tente de préparer son communiqué tant bien que mal lui aussi affecté. 
On décide d’aller informer Carmen et maman Tina. C’est dur nous sommes en cortège sur le chemin le, je me trompe 2 ou 3 fois de chemin alors que ce n’est pas sorcier pour aller chez toi.

 À l’arrivée à la maison on monte directement dans ta chambre pour informer Carmen, ta cousine venait de lui dire 2 mn avant et elle avait tenté de se suicider en buvant de l’eau de javel il a fallu l’intervention de ta cousine sa sœur sa tante pour éviter le pire !!! 

Le choc est grand, on descend avec Carmen au salon ton père ne dis rien. Pendant 20 mn silence total OLO est là encore, je ne l’oublie pas, il est le seul à faire du bruit, on ne comprend pas ce qu’il dit et il est complètement sonné. Je sais aussi que nous sommes nombreux, mais je ne vois plus trop quelles sont les personnes présentes. 


Je me rappelle que je pleure à chaude larme à la vue de ta photo et que HURRY me calme. Le moment est triste, très triste. Ton père n’a pas pu annoncer à Carmen quoique ce soit il a juste dit, c’est mon fils, je serai là pour vous. Il lui a redit 3 à 4 fois. Dans ma tête, je me disais TU NOUS AS EU DIDIER. 
Je n’en peux plus je veux rentrer chez moi. Mais il m’a imposé de tenir mon rôle et que je dois être dans les démarches je n’ai pas dormi depuis la veille, mais je veux avant tout vivre ma peine loin des regards en toute dignité. 
Mais le père me dit, on va à Ivosep.

En sortant de chez-toi, on doit remonter dans les véhicules et surprise, on entend des cris de joie, on voit les gens chanter comme quoi tu n’as rien et que tu es réveillé. Ce qui me fait moi-même douter alors que j’fusse à l’hôpital. 
Vanessa monte avec moi et je pense qu’elle m’a sauvé la vie ce jour-là 2 à 3 reprises, j’ai failli faire des sorties de route. On arrive à IVOSEP nous sommes nombreux. On nous informe que tu es pris en charge, on demande juste au personnel qu’aucune de tes photos fuites. 


Maman Tina n’est pas loin ton oncle sont là et on prévient qu’eux seul et elles ont accès à toi et peuvent autoriser quoique ce soit. Je m’éloigne un peu, j’ai besoin d’être seul. Ton père passe des coups de fil dans son véhicule. Nous sommes nombreux dans la cour. Il ressort de son véhicule et m’appelle en me disant qu’il part en mission à l’étranger pour le chef de l’état le même soir et qu’il comptait sur moi pour gérer les choses convenablement. 


(Ce qui a été la source de toutes les attaques dont j’ai été victime) Il me demande ce qu’il y a à faire dans l’immédiat, je lui ai dit, je ne sais pas vraiment. Mais on va tacher d’organiser quelque chose, je vais voir avec tes amis y a Binaté, ton vieux père chocobisseur là Sahoula et bien d’autres. 
Il sort une enveloppe de 2 millions de francs et me la remet, Je donne l’enveloppe devant tout le monde à Vanessa pour qu’elle paie les factures de ta maison, les courses de Rafna ainsi que de quoi manger et à boire vu que je me suis dit que gens qui viendront. Ensuite, j’informe le père que j’allais faire le nécessaire pour les autres choses à mon niveau. 


Après nous passons à l’organisation pratique diriger les fans vers le stade d’Angré installer le matériel etc… On fait avec ceux qui sont là ce qu’il y’a à faire. La télé me rappelle pour une émission spéciale, je ne suis pas dans un état normal je refuse d’abord mais j’appelle, Beynaud mix Debordo et d’autres pour faire le plateau. 


On exige que j’y soit je refuse vu qu’il faut diriger les fans et demander aux forces de l’ordre d’être partout hôpital Ivosep chez lui et stade d’Angré. Sur l’insistance, j’accepte, mais je décide de ne pas faire toute l’émission pour ceux qui l’ont vu, je ne finirai pas l’émission. 


Je vais voir comment Carmen va ensuite, je passe au bureau, etc. … Je ne dors pas, on essaie de gérer la situation. Mais je ne savais pas qu’il y avait des vidéos qui circulaient sur moi les téléphones et Facebook n’étaient pas ma priorité. 
Je rentre la nuit est longue, j’ai maman Tina au téléphone, mais c’est pire quand je rentre je n’y crois pas et après, j’y crois ceux qui ont perdu quelqu’un de cher connaisse cet état-là. 


Je reçois appels sur appels je ne réponds à personne sauf à la mère de mes enfants qui me donne les nouvelles de chez toi et me tiens informé et je parle aussi à ceux qui gèrent le stade d’Angré. 


Le lendemain, 80 pour-cent du comité d’organisation chargé de tes funérailles étaient chez moi bien avant qu’il y ait un comité pour me demander de présider l’organisation, j’ai refusé catégoriquement. 


Je n’allais pas en avoir la force et c’était trop tôt pour moi après maman Tina est venu nous a retrouvé on a beaucoup pleuré. Je vais m’arrêter là. 
À ceux qui lisent j’avais besoin de me libérer de passer à autre chose pour éviter toute rancœur, l’année n’a pas été facile avec les frustrations. 
Ce que je peux te dire DIDIER, tu me manques. Ce que je peux te dire, c’est que tu MANQUES à tout le monde, tu étais le plus talentueux, mais en même temps le PLUS CHIANT de ta génération. J’ai vécu des choses pas croyables avec ton départ, mais j’ai décidé de ne pas être une victime. 


Je voulais lever mon Deuil ce jour. 
Je n’ai pas pu aller te célébrer à ta veillée, mais je t’ai vu plusieurs fois à ta dernière demeure !!! 


Que DIEU ait pitié de ton âme. 
L’amour est plus fort. »

Notons que depuis le 11 août, tous ses fans se sont réunis au stade d’Angré pour lui rendre un vibrant hommage.

Akon

Hello ! Je suis Boa Jules Akon, journaliste sportif et culturel, lisez mes articles sur Afrikmag, merci.

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